Méga-Bouregreg Les craintes inspirées de l'ampleur d'un tel ouvrage quant aux financements privés à mobiliser viennent d'être balayées par la détermination Royale qui a trouvé le “Sésame” lors de son récent périple aux Emirats Arabes Unis. Mieux encore, les investissements mobilisés uniquement pour la première tranche, 22 milliards DH, dépassent de loin les estimations d'aménagement de l'ensemble du projet d'aménagement et de mise en valeur des deux rives du Bouregreg. Le partenariat tripartite entre la CDG, SABR et le Holding immobilier Dubaï International Proprieties vient d'être entériné par la signature de la convention, ce mardi 17 mai à Rabat, donnant le coup d'envoi au projet Amouaj de cité nouvelle intégrée sur les deux rives. Mostafa Sahel, présidant la cérémonie de signature, et s'abstenant de prendre la parole pour ne pas donner une connotation politique au partenariat économique et d'affaires, expliquait dans les coulisses que “c'est un projet voulu par le Roi, conçu par lui et mis en œuvre par Sa Majesté”. En effet, le coup de pouce au démarrage de la première tranche revient incontestablement au Souverain lors de son voyage à Dubaï. Dans les jours qui ont suivi, tout s'est accéléré pour que la convention de partenariat soit finalement entérinée, le mardi 17 ami, avec à la clé un investissement émirati privé d'une ampleur exceptionnelle de 2 milliards de dollars, l'équivalent approximatif de 22 milliards DH qui seront injectés par le Holding Dubaï International Proprieties piloté par Mohammad Abdulla Guergawi dans la réalisation de la première tranche. Le know-how de la firme immobilière et sa célérité proverbiale dans la tenue des délais nous rassurent complètement puisque les travaux qui démarrent incessamment seront achevés en deux années seulement. Amouaj pour plus de 100.000 emplois nouveaux C'est dire q'il s'agit en l'occurrence du “projet du siècle” pour son ampleur, son impact, son activité économique, touristique et commerciale et ses effets à très long terme qui transformeront le visage des deux villes impériales riveraines dont la vallée qui les sépare est un site unique dans le pays. Et, nous assurent nos partenaires du Golfe, cette vallée, une fois réaménagée, développée et fignolée sera l'un des plus beaux sites au monde et, assurément, le plus frappant dans l'ensemble de la région méditerranéenne. En annonçant l'investissement privé consenti par le Holding immobilier, l'assistance n'en revenait pas et d'aucuns ont demandé confirmation au jeune et dynamique président Guergawi qui, sereinement, rappela le montant de 2 milliards de dollars injectés d'un seul coup par des financements mobilisés au sein de la société et du groupe des filiales chapeautés par Al Maktoum, ministre de la défense des EAU. Un montant plus de deux fois supérieur aux estimations initiales de 10 milliards DH pour l'ensemble du projet à l'horizon 2010. Comptetenu que ce montant, rendu disponible par le concours du Fonds Hassan II pour le développement, du budget de l'Etat et de celui de la DGCL, à hauteur de 3,25 milliards DH “ne concerne que la partie aménagement du projet”, souligna Mustapha Bakkoury, DG de la CDG. Alors que les investissements de la Dubaï Holding comprennent les infrastructures d'aménagement et la réalisation des projets de développement. Notre ministre de l'Intérieur sauta aux anges lorsqu'il fit remarquer qu'en “mesurant l'importance de ce premier investissement en capitaux privés, toutes les prévisions établies jusqu'ici seront totalement dépassées”. En bien, bien sûr puisque les intentions et initiatives prennent des dimensions qui étaient insoupçonnées au départ. Et imaginez la suite, si ces investissements se multiplient lors de toutes les étapes suivantes, c'est des dizaines de milliards de dollars qui y passeront, pour le plus grand bonheur des habitants des deux rives. Un exemple, au terme de la première tranche seulement prise en charge par le holding de Dubaï, pas mois de 110 000 emplois directs et indirects seront générés. La belle affaire...maroco-émiratie. Des partenaires compétents, dynamiques, excellents en ingénierie des affaires, généreux en investissements de développement économique et social déjà impliqués dans de grands projets structurants dans le Royaume, barrages, infrastructures routières et autoroutières, portuaires avec le Tanger-Med pour l'aménagement et l'exploitation de la zone franche par Jebel Ali Free Zone, les grandes surfaces de distribution comme Mega Mull récemment ouvert dans la capitale... Et maintenant le “projet du siècle” qui ne pouvait tomber en d'aussi bonnes mains que ces excellents et, tout simplement impressionnants “développeurs” que sont devenus les opérateurs et hommes d'affaires de Dubaï et d'Abou Dhabi. Imaginez les réalisations qui seront opérationnelles, au bout de 24 mois seulement, avec le projet Amouaj, une nouvelle cité complète au cœur du méga-projet de mise en valeur du Bouregreg. Imposante sur les deux rives du légendaire fleuve avec des milliers de résidences d'habitation, des hôtels cinq étoiles, des centaines de commerces et des grands centres commerciaux, un palais des congrès, des espaces verts, de loisirs, en attendant les étapes suivantes concernant la réhabilitation des sites et monuments historiques, un port de plaisance et un autre de pêche, des infrastructures de communication rénovées, un tramway... Le “Washington du Maghreb” renaît de ses cendres avec le projet du siècle.