En visite en Irlande, le chef du Polisario s'est pris en photo avec le président du pays. La photo a alimenté la propagande des séparatistes. Dublin les a pris de court, tout en rejetant cette manipulation, a dévoilé la nature de cette visite. Suivez La Vie éco sur Telegram En voilà une nouvelle photo officielle qui aura certainement coûté cher au peuple algérien. A Dublin, à l'occasion d'une visite privé, le chef de la milice séparatiste du Polisario, Brahim Ghali, a pu s'arranger pour se prendre en photo avec le président de la république. Pour ceux qui ne le savent pas, ce poste est purement honorifique, et le président se prête à ce jeu de photo à chaque fois qu'il est sollicité par des visiteurs de palais présidentiel, qui peuvent être des touristes, des officiels, des militants associatifs ou encore des étudiants et des écoliers. N'empêche, sa photo avec le chef du Polisario a fait le tour des médias, algériens surtout. Mais, ce moment de fausse gloire n'a pas duré. L'ambassade d'Irlande à Rabat a tenu à démystifier cette prétendue visite « officielle » de Brahim Ghali que l'Algérie a largement médiatisé, photo à l'appui. La représentation diplomatique de Dublin au Maroc a tenu à lever tout équivoque sur la question. A travers un communiqué rendu public par l'ambassade, le gouvernement irlandais a rapidement démenti, affirmant qu'aucune invitation officielle n'avait été envoyée au chef de la milice séparatiste et que sa présence en Irlande était strictement privée. « La visite des représentants du Front Polisario en Irlande la semaine dernière était une visite privée », lit-on dans ce communiqué diffusé par l'ambassade. La visite est organisée, apprend-on, par une micro association pro-Polisario active en Irlande. Le Gouvernement irlandais n'est, en aucune manière, impliqué ou responsable de cette activité, qu'il n'a d'ailleurs pas autorisée. On apprendra également que malgré leur insistance et le soutien de leurs alliés dans ce pays, le chef des séparatistes et ses accompagnateurs n'ont réussi à obtenir aucun rendez-vous, formel ou informel, ni avec le Premier ministre irlandais, véritable détenteur du pouvoir exécutif, ni avec son cabinet, ni même avec le ministre des Affaires étrangères. La délégation du Polisario n'a pas, non plus, été reçue par le pouvoir législatif irlandais. Les Présidents des deux Chambres, ainsi que le Président de la Commission mixte des Affaires étrangères, ont clairement refusé de les recevoir. Seuls certains parlementaires sympathisants et relais du groupe séparatiste et du pouvoir algérien dans le pays les ont reçus, à titre personnel, et, est-il précisé, non pas au nom du Parlement. Cela dit, tout en apportant des précisions sur la nature de la visite du chef du Polisario et ses accompagnateurs dans ce pays, l'Irlande a tenu à souligner, à travers son ambassade à Rabat, qu'elle ne reconnaît pas la république fantoche proclamée par le Polisario. Plus encore, la position de l'Irlande sur la question du Sahara marocain est non seulement inchangée, mais elle a été clarifiée et réaffirmée. La Déclaration officielle de l'Irlande, diffusée par l'ambassade irlandais, affirme que : «L'Irlande ne reconnait pas» la pseudo «Rasd». De même, l'Irlande, qui ne reconnaît pas et n'a jamais reconnu la pseudo «Rasd», maintient une posture constructive. Cette position, telle que définie par le gouvernement irlandais, est réaffirmée dans la déclaration officielle irlandaise d'aujourd'hui : «La position de longue date de l'Irlande sur le Sahara occidental est un soutien total au processus mené par les Nations Unies et aux efforts du secrétaire général pour parvenir à un règlement politique définitif et mutuellement acceptable sur cette question».
