La délégation marocaine prenant part à l'événement organisé par le patronat ivoirien comprend notamment le ministre délégué chargé de l'Investissement, de la convergence et de l'évaluation des politiques publiques, Karim Zidane, représentant le Chef du gouvernement, le vice-président de la CGEM, Mehdi Tazi, et des chefs et représentants d'entreprises. Suivez La Vie éco sur Telegram Les travaux de la 13è édition de l'Académie de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d'Ivoire (CGECI-Academy) ont démarré, lundi à Abidjan, avec la participation du Maroc, en tant qu'invité d'honneur de cet événement. La délégation marocaine prenant part à cet événement placé sous le thème « Souveraineté économique: le temps de l'action » comprend notamment, le ministre délégué auprès du Chef du gouvernement, chargé de l'Investissement, de la Convergence et de l'Evaluation des Politiques Publiques, Karim Zidane, représentant le Chef du gouvernement, le vice-président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), Mehdi Tazi, des chefs et représentants d'entreprises opérant dans divers secteurs, ainsi que des représentants de l'ambassade du Maroc en Côte d'Ivoire. Cette nouvelle édition se fixe pour objectifs de créer un espace de réflexion stratégique entre les décideurs publics et les acteurs du secteur privé, d'encourager des actions concrètes en faveur de la transformation structurelle des économies, et de renforcer la synergie Etat –Entreprises pour atteindre une réelle indépendance économique. La séance d'ouverture de cet événement économique majeur a été marquée par la présence d'un parterre de personnalités, dont le président du Groupe de la BAD, le premier ministre ivoirien, Robert Beugré Mambé, des ministres, des représentants de patronat, des investisseurs, des chefs d'entreprises, des représentants d'organismes internationaux, ainsi que d'autres personnalités. Intervenant à cette occasion, le ministre ivoirien du Commerce et de l'Industrie, Souleymane Diarrassouba a relevé que l'Afrique dispose des ressources, des talents et de la volonté politique pour devenir l'un des pôles industriels émergents de ce siècle. « Nous pouvons transformer, de façon inclusive et durable, ce potentiel en prospérité partagée grâce à l'amélioration continue de l'environnement des affaires, au renforcement de l'investissement dans le capital humain, à l'innovation technologique et financière, en vue de l'accélération de l'industrialisation du continent conformément à l'Agenda 2063 de l'Union Africaine », a-t-il dit. Le président de la CGECI, Ahmed Cissé s'est félicité quant à lui, de la qualité de la participation marocaine à cet événement, notant que le modèle de développement du Royaume constitue une réelle source d'inspiration. Tout en saluant la pertinence de la thématique arrêtée pour cette nouvelle édition, M. Cissé a relevé que les réflexions engagées dans le cadre de ce forum s'articulent autour du repositionnement des pays africains comme des acteurs principaux de leur propre développement, à l'instar du Maroc. « Avec son Port Tanger Med, et sa plateforme industrielle intégrée, le Maroc est devenu un hub logistique intercontinental, désormais connecté aux grands marchés africains, européens, asiatiques, et américains », s'est il félicité, notant que cet exploit est d'autant plus remarquable, qu'il intervient dans un contexte où la souveraineté logistique, devient un enjeu géopolitique majeur. De son côté, la secrétaire générale de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo, s'est attardée sur la relation corollaire entre souveraineté politique et celle économique, relevant que la souveraineté économique est désormais un choix stratégique qui suppose l'établissement de liens solides entre l'Etat et le secteur privé, sur la base de la confiance, d'une régulation à géométrie variable, de la convergence et d'un dialogue serein. Pour Mme Mushikiwabo, la souveraineté économique ne signifie pas autarcie mais suppose une capacité d'ouverture, de rester connecté à l'économie mondiale et de tisser des partenariats solides, déplorant le fait qu'à l'ère actuelle « cette souveraineté se trouve quelque part compromise par des défis et crises ainsi que par des guerres commerciales ». Selon les organisateurs, le thème de cette édition est d'actualité surtout, à une ère où les récentes crises sanitaires et économiques, les tensions géopolitiques et sécuritaires avec leur impact sur les chaînes d'approvisionnement, ont accentué la fragilité des économies. Ce forum économique annuel du secteur privé propose cette année, un débat stratégique sur les leviers de souveraineté économique, à travers la promotion de la production locale, la transformation des ressources diverses, l'innovation industrielle et le renforcement du capital humain. Au menu de cet événement figurent 17 sessions dont, des rencontres sectorielles, des panels, des Master-class, une table ronde, outre des expositions.