Sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Secrétariat d'Etat chargé de l'Artisanat et de l'Economie sociale et solidaire, en partenariat avec l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), a organisé, le mardi 11 novembre 2025 à Rabat, la cérémonie de lancement de la troisième édition du programme « Les trésors des arts traditionnels marocains ». Suivez-nous sur WhatsApp Suivez-nous sur Telegram Placée sous le thème :« De l'héritage des aïeux à la créativité des descendants : une jeunesse porte – flambeau de l'identité marocaine», cette nouvelle édition s'inscrit dans la continuité des efforts nationaux déployés pour sauvegarder les métiers d'art menacés de disparition, les faire connaître et les valoriser, à travers la transmission des savoir-faire et des connaissances artisanales aux jeunes générations. Le programme vise à former des apprentis auprès de maîtres artisans détenteurs d'un patrimoine culturel immatériel vivant, afin d'ancrer les valeurs d'excellence, de créativité et d'identité marocaine authentique. Cette édition s'inscrit dans la continuité des deux premières, organisées en 2023 et 2024, au cours desquelles 17 maîtres artisans et artisanes ont été distingués et classés parmi les « trésors des arts traditionnels marocains ». Ces derniers ont assuré la formation de 157 jeunes sur une période de 9 mois d'apprentissage pratique. Elargir le cercle des bénéficiaires Pour l'année 2025, 15 nouveaux trésors des arts traditionnels ont été désignés et encadreront 150 apprentis et apprenties dans diverses disciplines, portant ainsi le total à 32 maîtres artisans et 307 jeunes formés depuis le lancement du programme. « Le programme Les trésors des arts traditionnels marocains vise à s'ouvrir à de nouveaux partenaires et à élargir le cercle des bénéficiaires afin d'englober l'ensemble des régions du Royaume, mais aussi différentes catégories sociales, notamment les détenus, dans le cadre des initiatives de réinsertion et de qualification des jeunes au sein des établissements pénitentiaires », a déclaré, dans son allocution d'ouverture, Lahcen Es-Saâdi, secrétaire d'Etat chargé de l'Artisanat et de l'Economie sociale et solidaire Il a ajouté : « Une convention de partenariat a été signée avec l'UNESCO et la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), afin de permettre à des détenus artisans de partager leur savoir-faire. Six détenus expérimentés ont été sélectionnés pour transmettre leurs compétences à 90 jeunes détenus dans les métiers du zellige de Tétouan, de la sellerie brodée, de la pouf en cuir brodé, de la vannerie du Sud et de la broderie de Salé ». Le secrétaire d'Etat a également précisé : « Nous avons signé de nouvelles conventions de partenariat pour étendre ce programme aux provinces du Sud, notamment dans les régions de Guelmim-Oued Noun, Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Eddahab. Cette démarche illustre l'engagement du Secrétariat d'Etat à renforcer l'inclusion sociale, tout en assurant la transmission intergénérationnelle des savoir-faire artisanaux, au service du développement local et régional ». De son côté, Charif Ahmimed, directeur du Bureau de l'UNESCO pour le Maghreb, a affirmé que l'organisation onusienne « est fière d'accompagner, depuis de nombreuses années le Secrétariat d'Etat chargé de l'Artisanat et de l'Economie Sociale et Solidaire dans la sauvegarde et la valorisation des savoirs et savoir-faire artisanaux et menacés de disparition au Maroc». 15 nouveaux métiers à forte valeur patrimoniale Selon lui, ce partenariat témoigne de l'engagement commun des deux parties à sauvegarder le patrimoine culturel immatériel, véritable mémoire vivante des peuples. «En reconnaissant 32 artisanes et artisans porteuses et porteurs de connaissances ancestrales et de traditions rares, ce programme a su rendre hommage à leur talent, à leur créativité et à leur rôle essentiel dans la transmission de savoirs séculaires», a-t-il insisté. Non sans préciser que ce projet illustre parfaitement la force du partenariat entre les institutions nationales et internationales «lorsqu'elles œuvrent main dans la main pour préserver la diversité culturelle et promouvoir un développement économique et durable fondé sur le respect des traditions des peuples et la valorisation de l'humain». Cette année, le programme consacre 15 nouveaux métiers à forte valeur patrimoniale, menacés de disparition, répartis selon les domaines suivants : Domaine des arts équestres : 1. Saïd Thaljaoui – mokahla (fusil traditionnel) 2. Omar Ennassiri – bottes équestres (tmak) 3. Hicham Essaïdi – étriers 4. Lahcen El Hiri – mors 5. Yahya M'han – structure de selle (l'adam) Domaine du cuir : 6. Mahfouda Haïda – artisanat du cuir du Sud Domaine du bois : 7. Abdellah El Moumni — marqueterie sur bois de thuya Domaine du tissage et du textile : 8. Fatima Slimani – tapis Beni Ouarain 9. Saïd El Hardak – haïk souiri 10. Fatima Taghlaoui – bernous de Figuig 11. Saleh Bigrnaf – taouka (tazarzit) 12. Abdelmajid Bballah – Hssira (nattes traditionnelles) 13. Zohour Idrissi – tapis rbati 14. Hanan Ben Bellal – zouaq traditionnel 15. Mohamed Aït Ahmed – teinture végétale Signature d'une convention d'extension du partenariat Compte tenu du succès rencontré par ce programme, une convention d'extension du partenariat entre le Secrétariat d'Etat et l'UNESCO a été signée, prolongeant le programme « Les trésors des arts traditionnels marocains » jusqu'en 2031. La cérémonie a été marquée par la visite du pavillon dédié aux métiers préservés lors des éditions précédentes, ainsi que par une rencontre conviviale avec l'ensemble des 32 maîtres artisans et artisanes, dans un moment d'hommage et de reconnaissance pour leur rôle majeur dans la préservation de l'identité culturelle nationale et la valorisation des métiers d'art marocains sur les scènes nationale et internationale. L'événement s'est conclu par l'hommage rendu à un groupe de maîtres artisans incarnant, par leur savoir-faire et leur créativité, la richesse et la diversité du patrimoine marocain, et poursuivant la transmission de leurs compétences aux jeunes apprentis dans le cadre d'un programme de formation qualifiante de 9 mois, en partenariat avec les Instituts et Centres de formation aux métiers de l'artisanat. Cette édition marque une nouvelle étape dans la consolidation du rôle de l'artisanat comme levier de développement humain et territorial, et une illustration concrète de la vision royale qui érige la préservation du patrimoine culturel immatériel en responsabilité collective et source d'inspiration pour les générations à venir.