D'aucuns diront qu'il s'agirait d'un règlement de compte politique.Peu importe, le citoyen lambda voudrait bien savoir comment était et est géré l'argent public.L'économie de rente, l'opacité et les passe-droits ont longtemps plombé l'économie nationale. Il faut à présent pointer du doigt ces pratiques et le cas échéant ouvrir des enquêtes qui renforcent l'Etat de droit.Aujourd'hui, on parle de milliards dilapidés sous Karim Ghellab dans la gestion de certains services publics.Ainsi, le parking de l'aéroport Mohammed V loué par le département de l'Equipement de Ghellab à 7MDH l'an a été adjugé sous Rabbah à 58MDH ! D'autres exemples fusent comme les aires de repos actuellement louées à un prix dix fois supérieur à ce qu'il était il y a un peu plus de quatre années. En tout cas, l'ensemble de ces chiffres est vérifiable et comme on dit, les chiffres son têtus.À présent, il y a lieu d'officialiser tout cela et de dépasser le cap des fuites par-ci, par-là.L'opinion publique se fiche de savoir si l'Istiqlal va riposter en accusant le PJD de régler ses comptes à ses cadres. L'essentiel pour le citoyen marocain est de savoir à combien se chiffre la dilapidation, de désigner nominativement et sans aucun complexe le responsable de cette gabegie et de déterminer dans quelles conditions ces marchés ont été adjugés.Dans ce cas de figure, bienvenue aux règlements politiques qui vont nous montrer la face cachée de nos gouvernants et abolir le mythe de l'immunité des ministres et anciens ministres. Si ce n'est pas cela la reddition des comptes, l'on voudrait bien comprendre de quoi parle la Constitution !