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L'Afrique tire le commerce mondial
Publié dans Les ECO le 23 - 07 - 2013

Le volume de marchandises exportées par le continent a progressé de 6,1% à fin 2012, par rapport à 2011. En valeur, cela correspond à 626 milliards de dollars US, soit 3,5% du total mondial, selon le dernier rapport de l'Organisation mondiale du commerce.
2%, c'est le taux de croissance du volume du commerce mondial des marchandises en 2012. Le chiffre est très faible. Cependant, dans cette évolution globalement atone, le continent tire très bien son épingle du jeu des échanges mondiaux. Suite à une chute de 8,5% de ses exportations en 2011 du fait de la guerre civile en Libye, l'Afrique a en effet enregistré en 2012 la plus forte croissance des volumes d'exportations de toutes les régions, à 6,1%. En valeur, ces exportations se sont accrues de 5%, pour atteindre 626 milliards de dollars US, soit 3,5% du total mondial. Ceci figure dans les principales conclusions du traditionnel rapport sur le commerce mondial publié annuellement par l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Sur ce créneau, le continent fait même mieux que l'Amérique du Nord, dont les exportations ont augmenté de 4,5%, principalement tirées par une hausse de 4,1% des expéditions commerciales des Etats‐Unis. Les exportations asiatiques n'ont, quant à elles, progressé que de 2,8% l'année dernière, en dépit d'une augmentation de 6,2% des exportations chinoises.
Importations
Par contre, si l'export semble en bonne forme en Afrique, il ne parvient cependant toujours pas à progresser aussi vite que les importations qui continuent d'exploser, au sens premier du terme. Selon les chiffres de l'OMC, celles-ci ont cru plus rapidement que celles de toute autre région du monde, soit à +11,3%. En valeur réelle, ces importations ont progressé de 8% pour se fixer à 604 milliards de dollars EU (3,3%). Tout de même, la combinaison comparative de ces flux commerciaux pousse les experts de l'organisme international à apprécier le continent comme étant «la seule région ayant enregistré une croissance à deux chiffres des exportations et des importations». L'exception n'est pas forcément vertueuse, puisque ces performances ne permettent pas encore au continent de relever son déficit commercial vis-à-vis du reste du monde. Dans cette partie là, justement, viennent ensuite le Moyen-Orient, avec une progression de 7,9% des importations de la région, et la Communauté des Etats indépendants (Ex-bloc soviétique), pour 6,8%, «qui ont profité du niveau élevé des prix moyens du pétrole en 2012 pour accroître leurs recettes d'exportation et acheter davantage de produits importés». Les importations de l'Asie, quant à elles, ont augmenté de 3,7% à la faveur d'une hausse de 3,6% en Chine, un nouveau grand pôle de consommation. En Amérique du Nord, ce chiffre est de 3,1%, là où les parties sud et centrale du continent américain enregistrent des importations en hausse de 1,8%, «distancées par toutes les régions sauf l'Europe, dont les importations ont diminué de 1,9%», selon l'OMC. Sur une échelle beaucoup plus globale, le monde n'a pas fait mieux qu'en 2011. La valeur en dollars des exportations mondiales de marchandises a été de 18.300 milliards de dollars US, quasiment au même niveau qu'en 2011. Selon l'OMC, cette stagnation a ramené à 8% le taux de croissance moyen depuis 2005, contre 10% l'année précédente. «Cela contraste avec les forts taux de croissance de 2010 et 2011, qui étaient de 22 et 20%, respectivement», rappelle-t-on dans le rapport de l'organisme international.
L'Afrique, absente des échanges de services commerciaux
Si le continent s'illustre dans les échanges de marchandises, notamment d'exportation de matières premières et d'importations de denrées de consommation soutenues par une demande intérieure importante, il est encore totalement insignifiant sur le segment des services commerciaux. Celui-ci connaît la même atonie que les échanges de marchandises. La valeur des exportations mondiales de services commerciaux n'ont augmenté que de 2% en 2012 par rapport à 2011, pour s'établir à 4.300 milliards de dollars US. Le taux de croissance pour les services de transport en 2012 a été conforme à celui des exportations mondiales totales de services commerciaux, soit de 2%, les services de voyages augmentant plus rapidement (4%) et les autres services commerciaux plus lentement (1%), selon les détails de l'OMC. Les services commerciaux ont ainsi représenté environ 19% du commerce mondial.
Les «services» en essor
Dans le détail du rapport, les cinq premiers exportateurs de services commerciaux en 2012 étaient les Etats‐Unis (614 milliards de dollars US, 14,1% du total mondial), le Royaume‐Uni (278 milliards de dollars US, 6,4%), l'Allemagne (255 milliards de dollars US, 5,9%), la France (208 milliards de dollars EU, 4,8%) et la Chine (190 milliards de dollars EU, 4,4%). «L'Hexagone semble avoir distancé la Chine en tant qu'exportateur de services commerciaux par rapport aux tableaux de l'année dernière, mais cela est dû à des changements dans la couverture des données et non à une amélioration des résultats commerciaux de la France, dont les exportations ont, en fait, chuté de 7% en 2012», relève-t-on dans le rapport. Dans le sens inverse, les cinq principaux importateurs de services commerciaux étaient les Etats‐Unis (406 milliards de dollars US, 9,9% du total mondial), l'Allemagne (285 milliards de dollars US, 6,9%), la Chine (281 milliards de dollars US, 6,8%), le Royaume‐Uni (176 milliards de dollars US, 4,3%) et le Japon (174 milliards de dollars US, 4,2%). L'OMC note qu'il n'y a quasiment pas eu de changement dans le classement des principaux importateurs.
Logistique, là où le bât blesse
Ces challenges sont de diverses natures. Parmi les plus difficiles et les plus handicapants pour le continent figure le sous-développement infrastructurel et le coût élevé appliqué dans les secteurs de la logistique et des transports. Selon l'OMC, «sur la base des diverses mesures des coûts de transport et de la performance logistique, les pays les moins avancés et les pays d'Afrique subsaharienne sont les moins bien lotis, et les pays sans littoral sont confrontés à des difficultés particulières». Pour l'organisme,«non seulement leurs coûts de transport plus élevés et leurs délais de livraison plus longs réduisent le volume global de leurs échanges, mais ils font aussi obstacle à leur entrée sur de nouveaux marchés et à leur participation aux chaînes d'approvisionnement mondiales». L'institution du commerce mondial tance ainsi les autorités sectorielles des pays du continent à placer, parmi leurs priorités d'investissements, la promotion au développement d'offres logistiques et de transports compétitives pour soutenir les échanges.
Les experts de l'OMC sont même allés jusqu'à évaluer la dimension temporelle– à savoir le temps nécessaire pour amener les marchandises à destination - des services de transport dans le monde. Il s'avère que le temps nécessaire pour exporter varie considérablement selon le pays et le niveau de développement. Il est beaucoup plus court en Europe, en Amérique du Nord et en Australie qu'en Afrique et dans les pays sans littoral d'Asie centrale. «Pour le premier groupe, il faut moins de 12 jours en moyenne pour qu'un conteneur soit prêt à quitter le pays par bateau, en incluant le transport intérieur, le dédouanement et le chargement. Pour la plupart des pays d'Asie et d'Afrique, il faut plus de 25 jours pour exporter un tel conteneur», expliquent les auteurs du rapport. La quantité et la qualité des infrastructures de transport dans les pays d'origine, de destination et de transit ont une incidence majeure sur les coûts de transport. L'OMC appelle également à promouvoir la facilitation des échanges, qui vise à améliorer et simplifier les procédures et les contrôles régissant le mouvement des marchandises au‐delà et à l'intérieur des frontières nationales pour réduire les délais et les coûts. «Cela ne fait pas partie du transport proprement dit, mais l'importance croissante du commerce sensible aux délais des chaînes d'approvisionnement mondiales augmente l'importance des coûts liés au passage des frontières et aux opérations douanières et donc de la facilitation des échanges», expliquent les auteurs du rapport. Ces derniers sont en effet convaincus que la réduction des coûts commerciaux, qui pourrait résulter des améliorations apportées dans le cadre de la facilitation des échanges, semble considérable.


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