C'est sans conteste l'événement phare de cette première moitié d'année. La visite qu'effectue le Président français François Hollande depuis hier au Maroc a en effet fait retenir son souffle à toute la communauté économique, depuis plusieurs jours. Et pour cause, dans un contexte où l'incertitude continue à planer sur le développement économique des deux pays en marge de la crise qui semble perdurer, la visite de Hollande, accompagné d'un cortège d'hommes d'affaires, est considérée comme une occasion en or pour les entreprises des deux rives de se rapprocher davantage pour faire face aux défis qu'imposent la conjoncture. D'ailleurs, une rencontre de haut niveau est organisée aujourd'hui même à Rabat entre les patronat marocain et français, en vue de tracer les grandes lignes d'une nouvelle forme de partenariat entre les entreprises des deux pays. C'est là le véritable enjeu que représente l'événement pour le Maroc. En effet, le royaume et la France ont toujours été proches, au point de constituer l'un pour l'autre, un partenaire économique privilégié. Aujourd'hui cependant, il est surtout question d'instaurer une nouvelle logique dans ce partenariat, une logique win win et équitable, où ce ne sont pas seulement les entreprises de l'un ou l'autre pays qui en profitent, mais les deux à la fois. Contrairement aux décennies passées, les entreprises marocaines ont plus que jamais des atouts à faire valoir pour négocier aux mieux les partenariats futurs. Le développement économique de ces dernières années, conjugué à la crise qui sévit en Europe et au potentiel que représente l'Afrique (dont le Maroc est une porte d'entrée), la négociation des nouveaux partenariats, des projets qui seront décidés, devra donc être faite en tenant compte de cette nouvelle donne. Afin de pouvoir l'imposer et en tirer profit, il faudra certainement que la partie marocaine en soit d'abord consciente. L'est-elle? C'est là toute la question !