Les CTI sont nés dans le cadre du rapprochement économique entre l'UE et le Maroc. L'objectif était de mieux préparer le tissu industriel à l'ouverture des marchés en 2012. Un an après cette échéance, ces outils ne semblent toujours pas marcher... du moins pas comme prévu. Bien qu'on en parle peu, les Centres techniques industriels sont aujourd'hui l'une des plus anciennes mesures mises en place pour le développement du tissu industriel national. En effet, c'est à la suite de la signature de l'Accord d'association Maroc-UE, qui a débouché sur une zone de libre-échange en mars 2012, que l'idée du développement des CTI a été évoquée. Lancés effectivement dans les années 2000, ces centres ont pu bénéficier de l'appui de l'Union européenne, dans le cadre de la mise en place des outils d'accompagnement dans le domaine technologique. Le projet a été doté initialement d'un budget d'investissement de plus de 300 MDH, dont le financement a été assuré par l'Etat et l'Union européenne, à travers le programme MEDA. Quant à la gestion des centres techniques, elle est assurée par les professionnels à travers leurs corporations professionnelles. Dans le détail, le financement des CTI, qui a récemment été soulevé comme l'une des problématiques majeures, devait être assuré par plusieurs sources, afin d'en faire des établissements parfaitement autonomes. Il s'agit notamment des revenus de prestations de services, à l'image des cotisations annuelles des membres, les revenus des biens et valeurs appartenant aux CTI, les financements provenant du programme MEDA de l'UE et le Fonds d'appui aux CTI (FACET). En dépit de cette multiplication des sources de financement, l'Etat a tout de même dû mettre la main à la poche ces dernières années, en vue d'assurer l'accompagnement du programme. Par ailleurs, les initiateurs du programme ont prévu une approche faisant des CTI des centres sectoriels où chacun d'eux relève d'un seul et unique secteur. Leur but est d'ainsi améliorer les structures et les modes de gestion des entreprises, afin de les rendre plus compétitives. Plusieurs secteurs sont aujourd'hui concernés par les CTI, notamment le textile, l'agro-industrie, les équipementiers automobiles, les TIC et la plasturgie... C'est d'ailleurs ce qui explique que les contrats objectifs ont été signés entre le ministère et un parterre de représentants de fédérations professionnelles. Les missions confiées aux CTI sont d'offrir une assistance technique au tissu industriel, en mettant en relation les entreprises industrielles ainsi que les autres unités de production ou de services, avec des spécialistes compétents. Ces centres assurent en principe également une veille technologique et réglementaire, grâce à un service de documentation et d'information. L'une de leurs fonctions essentielles est d'offrir un service d'expérimentation et d'analyses, qui permet aux professionnels de réaliser les essais ou les recherches dont ils ont besoin. Ils peuvent ainsi contrôler la qualité des produits ou faire de la recherche/développement, grâce à une structure mutualisée, qui permet de maîtriser les coûts. Une autre mission importante des CTI consiste à entretenir une collaboration étroite avec les organismes de normalisation, et de concourir ainsi à l'établissement de règles permettant de définir et de contrôler la qualité des produits. Enfin, ils offrent aux opérateurs économiques des formations spécialisées, qui leur donnent la possibilité de se perfectionner ou d'assimiler de nouvelles connaissances techniques et technologiques.