Même s'il a enregistré, l'an dernier, sa plus faible croissance des trois dernières années (+7,3%), le marché automobile chinois reste l'eldorado de tous les grands constructeurs. Il n'y a qu'à voir sa courbe exponentielle, avec des ventes ayant bondi de 14,5 millions de véhicules vendus en 2011 à 24,6 millions en 2015 ! Ce marché est voué à croître davantage, à près de 30 millions de véhicules à l'horizon 2020, malgré toutes les contraintes gouvernementales et les incertitudes qui se profilent. Outre une croissance économique en ralentissement, la dévaluation enclenchée du yuan et une pression sur les prix des véhicules due à une forte concurrence, les constructeurs doivent désormais composer avec le législateur communiste. Après le challenge sécuritaire avec des crash-tests plus sévères et obligatoires pour l'homologation, l'heure est au défi environnemental. Pointée du doigt par la communauté internationale et confrontée à des seuils de pollution invivables dans ses grandes villes, la Chine réagit ! La mobilité électrique et les voitures hybrides sont désormais au cœur des priorités des pouvoirs publics. Si bien qu'aujourd'hui, l'acquisition d'une nouvelle voiture passe inévitablement par une loterie permettant de gagner un numéro d'immatriculation, sauf en cas d'automobile électrique ! L'empire du Milieu poursuit son réveil des consciences, au même titre que l'exode rural se poursuit. Des millions de paysans débarqueront dans les villes d'ici 5 ans, avec plus encore d'opportunités pour les ventes. Il reste à voir jusqu'où ira le premier marché automobile mondial et quand s'essoufflera-t-il réellement ? Surtout, en cas de saturation locale, verra-t-on la production automobile chinoise s'exporter vers le reste du monde ?
