Un conseiller de Donald Trump a accusé l'Allemagne de bénéficier d'un euro "largement sous-évalué" par rapport au dollar. D'après l'Agence Reuters, Angela Merkel a reconnu samedi dernier que la valeur actuelle de l'euro constituait un «problème» en raison de la politique mise en oeuvre par la Banque centrale européenne (BCE) afin de tenir compte de la situation des pays membres les moins puissants économiquement au sein de la zone euro. «Nous avons en ce moment dans la zone euro un problème avec la valeur de l'euro», a commenté la chancelière allemande, lors d'une conférence sur la sécurité à Munich à laquelle assistait le vice-président américain, Mike Pence. «La BCE a une politique monétaire qui n'est pas orientée vers l'Allemagne mais plutôt adaptée au Portugal, à la Slovénie ou à la Slovaquie», a-t-elle dit. «Si nous avions encore le deutsche mark, il aurait certainement une valeur différente de celle de l'euro en ce moment. Mais il s'agit d'une politique monétaire indépendante sur laquelle je n'ai pas d'influence en tant que chancelière allemande», a-t-elle affirmé. Ces déclarations interviennent après celles d'un conseiller de Donald Trump qui a accusé l'Allemagne de bénéficier d'un euro "largement sous-évalué" par rapport au dollar. D'ailleurs, le ministre français des Finances, Michel Sapin dans un entretien publié lundi par le journal allemand Handelsblatt, a déclaré que la Banque centrale européenne (BCE) n'essaie jamais de manipuler le taux de change de l'euro pour atteindre des objectifs en matière de commerce extérieur ou de compétitivité. Selon Michel Sapin, les attaques de Peter Navarro, n'ont aucun fondement car l'euro évolue librement et la BCE prend ses décisions de politique monétaire de manière indépendante.