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Un dossier brûlant pour Amzazi
Publié dans Les ECO le 29 - 01 - 2018

Le nouveau ministre de l'Education nationale, Saïd Amzazi, est très attendu sur le dossier de la fabrication du mobilier scolaire par l'OFPPT pour, au choix, mettre fin à la décision prise par son prédécesseur en confiant le restant de l'opération aux professionnels du secteur, ou encore tirer au clair les dysfonctionnements constatés comme la mauvaise qualité des nouvelles tables et le retard dans le paiement des indemnités des stagiaires.
La polémique autour de la fabrication d'une importante quantité de mobilier scolaire par les stagiaires de l'Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) est toujours d'actualité. Les réseaux sociaux regorgent de critiques parfois formulées par les stagiaires de l'office ayant participé à cette opération, et dont certains déplorent les conditions du travail ainsi que le non-paiement des indemnités journalières promises. Même les parlementaires viennent de se saisir de cette question. Le groupe parlementaire du PJD à la Chambre des représentants a pointé du doigt, lors de la séance plénière des questions orales du lundi 22 janvier, un certain nombre de dysfonctionnements comme le chamboulement du planning des études, le non-paiement des indemnités des stagiaires dans certains centres ainsi que la mauvaise qualité des tables fabriquées. Quelques mois seulement après leur utilisation, certaines tables seraient déjà cassées et rouillées. Le ministre de tutelle (Saïd Amzazi) et l'OFPPT sont appelés à s'expliquer sur cette question. Contacté par les Inspirations ECO, l'OFPPT réfute les critiques et les accusations qui lui sont adressées, à commencer par celle ayant trait à la qualité. «On n'a reçu aucune réclamation de la part du ministère sur la qualité. S'agissant des indemnités des stagiaires, elles sont soit réglées, soit en cours de règlement», assure l'OFPPT, qui défend la qualité de la formation assurée aux stagiaires. Une question se pose avec insistance: en confiant la fabrication des tables aux stagiaires de l'OFPPT, l'Etat a-t-il vraiment fait des économies? Sur papier, le gain est estimé à 35% du montant total. Cependant, les matériaux utilisés par l'office ne sont visiblement pas les mêmes que ceux exigés dans le secteur privé. Le cahier des charges de l'office aurait été allégé, ce qui risque de se répercuter sur la durée de vie du mobilier scolaire récemment livré et d'impacter de plein fouet la rentabilité.
Les opérateurs privés pointent du doigt la qualité des tables fabriquées par l'office. «Si les tables que nous fabriquons ont une durée de vie de 20 ans voire 30 ans, celles qui viennent d'être confectionnées par l'OFPPT ne peuvent pas durer plus de deux ans au vu de la qualité des matières utilisées», souligne un opérateur privé aux Inspirations ECO. Il faut dire que la pilule est encore difficile à avaler pour les investisseurs qui se voient privés d'un gros marché dont la valeur est évaluée à cinq années d'activité. Ils estiment que le calcul fait par le gouvernement en matière d'économies et de gains est biaisé. «L'OFPPT ne paie ni impôts, censés être déduits du prix car ils alimentent la caisse de l'Etat, ni les frais de transport et de gestion. À cela s'ajoute la qualité incomparable de nos produits avec les livrables des stagiaires de l'office», précise un professionnel. L'OFPPT est même accusé d'avoir eu recours au secteur de l'informel pour sous-traiter une partie de sa fabrication alors que l'Etat entend mettre fin à l'économie souterraine. Les professionnels du secteur nourrissent encore l'espoir de se voir confier la fabrication du restant du mobilier scolaire (tables, bureaux et tableaux). Mais leur vœu risque de rester pieux car, selon l'OFPPT, l'opération confiée à l'office «touche à sa fin». Les opérateurs privés broient du noir, déplorant le sérieux coup asséné à la productivité des entreprises. Certains sont en crise car, pour le moment, leur principal client n'est autre que l'Etat. Ils n'arrivent pas à faire tourner leur entreprise à plein régime. Faut-ils toujours compter sur les marchés publics pour amortir les investissements privés ? Depuis que Hassad a pris la décision d'écarter le secteur privé de cette opération, qualifiée par les professionnels de «projet du siècle», le doute plane sur l'avenir du secteur. «On s'est senti trahi car nous avons beaucoup investi. Si le public commence à confier ses marchés au public, qu'adviendra-t-il des opérateurs privés ?», s'exclame un investisseur.
Les raisons de la décision
Mohamed Hassad, ancien ministre de l'Education nationale a, dès les premiers mois qui ont suivi sa nomination, pris la décision d'améliorer les conditions de scolarité dans les écoles en renouvelant le mobilier scolaire. Un appel d'offres a été lancé en vue de confier la fabrication de quelque 350.000 pupitres pour les élèves, 146.000 bureaux et chaises pour les enseignants et 146.000 tableaux. Des milliers d'autres tables devaient par ailleurs être rénovées par les académies régionales de l'éducation et de la formation (AREF). C'est après le lancement de ce marché que l'ancien secrétaire d'Etat chargé de la Formation professionnelle et ex-DG de l'OFPPT, Larbi Bencheikh, a proposé l'affectation de cette mission aux stagiaires de l'office. Un écrit a été adressé par Hassad, le 15 mai 2017, au chef de gouvernement qui a donné son aval au projet. Le chef de l'Exécutif a autorisé les AREF à conclure des conventions de partenariat avec les directions régionales de l'OFPPT conformément aux dispositions de l'article 86 du décret sur les marchés publics qui stipule que «les prestations à réaliser d'extrême urgence résultant de circonstances imprévisibles pour le maître d'ouvrage et n'étant pas de son fait et qui ne sont pas compatibles avec les délais exigés pour une publicité et une mise en concurrence préalable peuvent faire l'objet de marchés négociés sans publicité préalable et sans concurrence». Sauf que le recours à l'article 86 du décret sur les marchés publics est pointé du doigt par le secteur privé car il est initialement destiné à faire face à une pénurie ou à la survenance d'un événement catastrophique.


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