C'est ce vendredi que Mahmoud Abbas est arrivé à Paris, selon le Parisien. Une rencontre durant laquelle le président de l'Autorité palestinienne doit «s'exprimer au côté du président Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse». Une visite arrivant juste après l'annonce de Donald Trump de couper les vivres de l'UNRWA, l'agence des réfugiés palestiniens, dont les Etats-Unis étaient jusqu'alors les principaux bailleurs de fonds. En août 2018, la décision a été également prise «de suspendre la contribution américaine au budget des territoires palestiniens». Tant de mauvais coups qui auraient motivé Mahmoud Abbas à chercher des soutiens ailleurs qu'auprès des Etats-Unis, mais aussi et surtout des financements. L'Hexagone est ainsi considéré aujourd'hui comme un «allié de choix en raison de son poids diplomatique et symbolique». Dans ce sens, Mahmoud Abbas souhaite dans le même temps trouver un nouveau médiateur dans le règlement du conflit israélo-palestinien. Washington, qui jouait ce rôle depuis des décennies, n'est plus la source sûre pour le dirigeant palestinien, notamment depuis la décision de l'administration Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale israélienne. La France semble donc être une dernière chance pour Mahmoud Abbas face à la Maison Blanche, d'autant plus que le Hamas ne cesse de gagner du terrain remettant ainsi en question la légitimité de l'autorité palestinienne. Pour rappel, le mouvement islamiste est présent majoritairement au Conseil législatif palestinien, devançant ainsi le parti du Fatah du président. Même son de cloche du côté israélien, puisque l'extrême droite, qui dirige depuis presque une décennie le pays, paraît radicalisée. Une paix entre les deux devenue presque utopique et irréaliste.
