Il y a une semaine, nous évoquions, ici même, une communication chaotique de certains établissements publics et ministères, preuves et incidents à l'appui. Une opinion qui a suscité un débat et des échanges enrichissants. L'idée n'a jamais été de critiquer pour critiquer, loin s'en faut, mais de pousser les institutions à une autocritique qui serait un stimulateur vers une évolution positive. Dans cet espace, et dans ce journal, nous n'avons jamais fait de fixation sur la moitié vide du verre, même dans les périodes les plus critiques de notre histoire récente comme en 2011. Nous avons toujours prôné la critique constructive, et réitérons, en ces jours qui coïncident avec notre entame de la dixième année dans la vie de ce journal, qu'elle est et restera notre ADN. C'est pourquoi nous ne trouvons aucune gêne à évoquer l'amélioration des canaux de communication dans une partie du secteur public et des ministères. Prenons l'exemple de trois institutions jadis cloisonnées et fermées et qui vivent aujourd'hui une telle ouverture. La «Mère des ministères» comme on l'appelait du temps où il fut une forteresse cadenassée devant les médias, l'Intérieur, dispose aujourd'hui d'une structure dédiée à la communication qui opère de la veille, transmet de l'information et corrige quand il le faut sans chercher une orientation quelconque. La DGSN, quant à elle, est très à l'écoute des médias et réseaux sociaux et réagit souvent avec efficacité et célérité. Enfin, le parquet général ou le ministère public, depuis qu'il jouit d'une indépendance institutionnelle s'est ouvert aux médias et a cassé le mythe de la maison muette. Ces cas, qui ne sont certainement pas exhaustifs, confirment l'obligation de l'existence de ces canaux qui s'érigent en véritable relais en cas de communication de crise. C'est pourquoi les médias sont plus que jamais des partenaires et pas des adversaires. Ne pas le comprendre ainsi, c'est passer à côté de sa com'.
