Donald Trump a le mérite de mettre le monde à nu. Au Moyen- Orient, il impose à l'univers le «grand Israël» sans que personne ne trouve rien à y redire, et menace les Européens au besoin. S'agissant des pays arabes, il ne leur accorde aucun crédit et encore moins du respect. Son «deal du siècle» géré par son gendre Koechner, venu se recueillir sur ses aïeux au cimetière juif de Casablanca, met le monde devant ses responsabilités. Ce silence assourdissant plaide par un accord au forceps. D'ailleurs, le seul pays européen qui a réfuté ce deal est la France, laquelle en a pris pour son grade. Trump a violemment réagi au refus de Macron par un rappel douloureux. «Sans les Etats-Unis, la France parlerait allemand aujourd'hui », a-t-il lancé sans sourciller! Washington veut balayer d'un revers de la main la solution à deux Etats, entérinée sous l'administration Obama après 26 années de négociations, et imposer le «grand Israël» tout en mettant les Palestiniens au ban de l'Etat hébreu. Pis encore, Trump et Netanyahou se sont mis d'accord pour «envelopper» cet accord dans un sommet de «développement économique». 50 milliards de dollars sont mis sur la table pour sceller ce plan diabolique qui aspire à mettre un terme à un Etat palestinien. L'Egypte recevra 9 milliards de dollars, la Jordanie et le Liban 5 milliards chacun alors que le reste reviendra à Israël pour, soi-disant, construire un corridor entre Ramallah et Gaza et financer un plan de développement qui n'est autre que l'effort de guerre pour bouter les Palestiniens hors de leur territoire. Maintenant, une question se pose: qui financera tout cela? Là aussi, Trump a été on ne peut plus clair. Il a affirmé que «certains pays» se chargeront de cela en plus de certaines entreprises désireuses d'investir en Israël. Concrètement, ce plan machiavélique sera financé par l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Qatar. En fin de compte, tout ce «beau» monde essuiera un échec cuisant, l'histoire le retiendra.