À mi-mandat, le gouvernement est appelé à finaliser le vaste chantier de la réforme des filets de sécurité sociale. La réforme de l'école publique sera également suivie de près. Le défi du gouvernement est le suivant: finaliser des réformes dans le contexte d'une contestation sociale qui va crescendo. Dans le domaine de l'éducation, la loi-cadre connaîtra son application sur le terrain. La couverture sociale devrait être élargie graduellement pour atteindre une partie des indépendants. La couverture médicale est toujours en salle de réanimation. L'INDH - phase 3 devrait lancer un vaste débat sur ses modalités et application. En même temps, le gouvernement doit pouvoir répondre à des mouvements de constations sociale et spatiale appelant à une meilleure répartition des fruits de la richesse créée. Education : Place à la formation professionnelle Saaïd Amzazi, ministre de l'Education nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a tenu plusieurs réunions ces derniers jours avec les hauts cadres de son département pour «préparer la rentrée scolaire et universitaire». En présence des directeurs des AREF, de la directrice de l'OFPPT, des directeurs centraux et des directeurs des différents centres de formations, le ministre a insisté sur «l'implémentation du contenu des discours royaux, en donnant la priorité aux actions urgentes avec des plans d'actions précis». Lors de ces réunions de coordination, le ministre a insisté sur «la spécificité de la rentrée 2019-2020, marquée par l'entrée en vigueur de la loi-cadre, la poursuite de la décentralisation et la déconcentration et la promotion du nouveau plan de la formation professionnelle avec les Cités du savoir». D'autres réunions sont programmées avec les présidents des universités et les responsables au niveau de l'Enseignement supérieur. Couverture sociale Les indépendants s'impatientent. L'arsenal juridique pour lancer sur le terrain l'Assurance sociale des indépendants est toujours en cours d'élaboration. Ce projet concerne 5,7 millions de Marocains. Il tarde à se mettre en place. Retardé par les négociations sectorielles avec les professions libérales, ce projet devrait être achevé cette année, promet le gouvernement. Rappelons que la loi 98.15 relative au régime de couverture médicale obligatoire des travailleurs non-salariés a été adoptée par le Parlement en juin 2017 et publiée au Bulletin officiel au mois de juillet 2017. Celle relative au régime des pensions de la même catégorie socio-professionnelle, sous le numéro 99.15, a été adoptée au Parlement au mois de novembre 2017. Le projet est dans les tiroirs de la SGG depuis 2015. Les 5,7 millions concernés représentent plus de 57% de la population active, une donnée qui rappelle la prédominance des travailleurs indépendants dans l'environnement professionnel au Maroc. Couverture médicale Sauvez le RAMED Il y a un an, le roi Mohammed VI avait appelé à la réforme du système de santé, notamment du RAMED. Un an après, ce projet avance très lentement. L'étude en cours pour la révision du RAMED n'a pas encore été publiée. Un cabinet international planche dessus pour le compte du ministère de la Santé. Ce régime couvre 8,5 millions de Marocains. Le RAMED, lancé en 2012, se base les principes d'assistance sociale et de solidarité nationale au profit des démunis. Son bilan fait ressortir des limites au niveau de la prise en charge médicale des personnes démunies. INDH Brainstorming à Skhirat L'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) organise les 18 et 19 septembre 2019 à Skhirat la première édition des Assises nationales du développement humain sous le thème «Développer la petite enfance, un engagement envers l'avenir». L'organisation de ces assises coïncide avec le premier anniversaire du lancement de la phase III de l'INDH. Elle s'inscrit dans le cadre des efforts déployés visant la consolidation des phases I et II de l'INDH et la focalisation des programmes sur le développement du capital humain des générations montantes et l'intégration économique des jeunes. Sensibiliser l'ensemble des parties prenantes aux enjeux liés au développement de la petite enfance et partager la vision et la démarche de l'INDH dans ce domaine sont les objectifs de ces assises. Il s'agit notamment de mettre en exergue l'apport décisif de l'investissement dans la petite enfance au développement du capital humain et à la préparation des générations futures. Les premières réalisations soutenues par l'INDH en matière d'accueil des tout jeunes enfants seront également présentées lors de cette rencontre et serviront de base à l'élaboration d'éventuelles recommandations d'amélioration.