Cette année sera cruciale pour la tant attendue restructuration du réseau national des marchés de gros de fruits et légumes. Le gouvernement a donné de la visibilité sur ce dossier qu a pendant longtemps retenu l'attention, tant les dysfonctionnements étaient légion dans ces structures que ce soit d'un point de point logistique ou encore organisationnel. Interpellé au sein de la deuxième chambre sur l'état d'avancement de ce dossier, le ministère de l'Intérieur a ainsi livré les axes principaux de la feuille de toute prévue à ce sujet. Il est ainsi annoncé que cette année, le gouvernement devrait pouvoir définir une vision définie des mesures d'accompagnement du Schéma national d'orientation et de modernisation des marchés de gros. Parmi les premières priorités, figure celle de la mise à jour de ce Schéma national en prenant en compte le découpage régional en 12 régions au lieu de 16. Il s'agira, également, de démarrer la mise en place de marchés de gros nouvelle génération dans des régions pilotes. Dans ce cadre, la tutelle prévoit de commencer par les régions de Fès-Meknès et l'Oriental. Est aussi prévu, le regroupement des textes réglementaires et législatifs en un seul cadre juridique fixant les normes de gestion des marchés de gros et les mécanismes de gouvernance, notamment pour ce qui est des attributions des conseils élus. En terme de gestion des marchés de gros, le gouvernement penche pour un système basé principalement sur les sociétés de développement local et des partenariats public-privé. Les Conseillers ont par ailleurs appelé à la création d'unités intégrées, au sein des marchés, qui assembleraient les différents maillons de la chaîne de valeur, notamment l'emballage et les espaces de ventes. Ils ont aussi insisté sur l'activation de dispositions légales qui permettent aux régions de conclure des contrats de partenariat avec les opérateurs privés pour le volet de la gestion des infrastructures des marchés de gros. Zoom sur le système actuel Actuellement, le réseau des marché de gros génère à peine quelque 7 milliards de DH. Il compte plus de 4.600 grossistes, 3.700 producteurs et 374 mandataires qui opèrent actuellement au sein de 38 marchés au niveau national. Ce réseau enregistre la commercialisation de près de 3,5 millions de tonnes par an de fruits et légumes, soit près de 30% de la production nationale. Il se caractérise notamment par l'abondance des intermédiaires et l'existence de marchés de petite, moyenne et grande taille. Celui de Casablanca représente le 1/3 de la production transitant dans les marchés de gros. Cela sans compter l'état des infrastructures, en mauvais état. Notons qu'une étude pour la restructuration et l'optimisation des circuits et infrastructures de commercialisation en gros des fruits et légumes au Maroc a été déjà enclenchée dans l'optique de créer une offre alternative efficace permettant de réduire les pratiques informelles et d'améliorer la chaîne de valeur depuis le producteur jusqu'au consommateur final.