La CGEM dévoile les résultats de la 3e édition de son Baromètre de la gouvernance responsable. Réalisée auprès de 92 entreprises marocaines cotées, cette enquête révèle des avancées significatives en matière de parité, d'indépendance et de pratiques ESG, témoignant d'une prise de conscience croissante du rôle stratégique de la bonne gouvernance dans la performance durable. La Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) vient de lever le voile sur les résultats de la 3e édition de son Baromètre de la gouvernance responsable. Un rendez-vous hororé avec rigueur par la Commission éthique et gouvernance, en partenariat avec la Bourse de Casablanca, l'AMMC, l'APE et le cabinet spécialisé Ethics & Boards. Cette édition 2025 du baromètre repose sur l'analyse rigoureuse des rapports de 92 sociétés marocaines cotées, couvrant l'exercice 2024, à travers plus de 100 indicateurs mesurant la qualité de la gouvernance, la transparence, l'indépendance, la mixité, et les pratiques ESG. Les résultats témoignent d'une avancée significative dans l'appropriation des principes de bonne gouvernance, au plus près des standards internationaux. Le premier signal fort réside dans les résultats relatifs à la parité dans les instances dirigeantes. En effet, il ressort que la féminisation des conseils d'administration progresse à 29%, soit huit points de plus qu'en 2022. Autres avancées majeures : 23% des administrateurs sont désormais indépendants, renforçant l'équilibre et l'objectivité dans les prises de décision. Les conseils d'administration s'étoffent avec une moyenne de 9,4 membres, dans un souci de meilleure représentativité et de pilotage stratégique plus agile. Et surtout, la dissociation des fonctions de président et de directeur général – gage de transparence – s'ancre de plus en plus dans les pratiques, avec une hausse de 9 points depuis 2022. En parallèle, la fréquence des réunions du conseil s'établit à 4,6 par an, avec un taux d'assiduité exemplaire de 94%. Quand l'ESG devient un réflexe Le baromètre révèle aussi une nette montée en puissance des pratiques environnementales, sociales et de gouvernance (ESG). Il révèle que 55% des entreprises s'alignent sur au moins un référentiel international référentiel international reconnu (GRI, SASB, etc.), tandis que 73% publient désormais leurs données RSE de façon consolidée. En somme, ces avancées reflètent une plus grande maturité en matière de reporting extra-financier. Les entreprises marocaines communiquent désormais des indicateurs chiffrés sur des aspects clés tels que la formation continue, la santé et sécurité au travail, la mixité, ou encore l'engagement sociétal, ce qui renforce leur attractivité auprès des investisseurs regardants sur les critères durables. Soulignons que la présentation des résultats a laissé place à une table ronde animée autour du thème : «La gouvernance responsable, affaire de tous» et présidée par Mehdi Tazi, vice-président général de la CGEM. Représentants de l'AMMC, de l'APE, de l'ANGSPE et d'entreprises familiales ont partagé leurs expériences, souvent avec franchise et conviction. Tous ont souligné que la bonne gouvernance n'est pas l'apanage des grandes entreprises. Elle concerne également les établissements publics, les investisseurs, et les structures familiales, souvent confrontées au défi de la transmission. Un consensus émerge autour de la nécessité d'harmoniser les référentiels, de simplifier l'accès à l'information et d'accompagner les acteurs dans la mise en œuvre de pratiques responsables.