La frontière maroco-algérienne est désormais le sujet qui revient régulièrement dans la bouche des responsables de notre voisin. La réouverture des frontières algéro-marocaines est-elle imminente ? C'est du moins ce que laisse supposer les déclarations tous azimuts des responsables algériens. Des sorties médiatiques qui s'apparentent à une opération de préparation de l'opinion publique à une telle éventualité. Cette semaine, c'est l'ancien ministre de la Communication, Abdelaziz Rahabi, qui a ouvert le bal. Il s'est prononcé sur le sujet dans les colonnes du quotidien saoudien «Achark Al Awsat», affirmant que son pays subit des pressions de la part des Américains et des Français pour rouvrir ses frontières avec le Maroc, fermées depuis 1994. Et de renchérir que «Pour réaliser cet objectif, Washington et Paris sont prêts à jouer avec la stabilité de l'Algérie pour conserver celle du Maroc, leur allié traditionnel dans la région». Une vieille prose des années 90 remise au goût du jour. «La réouverture [des frontières] se fera demain ou plus tard». Abdelaziz Belkhadem, représentant personnel du président Bouteflika, De son côté Abdelaziz Belkhadem, à la fois SG du FLN et représentant personnel du président Bouteflika, tente de jouer les funambules sur un sujet aussi sensible que les frontières. A la télévision officielle, il a lancé que «la réouverture se fera demain ou plus tard». Quelques jours auparavant, il déclarait que «la réouverture ne doit pas constituer un danger pour l'économie nationale, ni pour l'économie marocaine. Elle ne doit pas constituer un problème quelconque pour les deux pays». Si les Algériens sont loquaces sur ce dossier, les responsables marocains, sentant le vent souffler en leur faveur, optent pour le silence. M.J.