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L'Egypte sombre dans la violence
Publié dans Le Soir Echos le 20 - 12 - 2011

C'est une transition dans la douleur pour le peuple égyptien. Après les violents affrontements du week-end entre manifestants et forces de l'ordre, la communauté internationale exhorte les autorités égyptiennes à la retenue et au respect des droits de l'Homme.
La révolution qui a balayé d'un revers de main l'indéboulonnable régime de Hosni Moubarak, il y a quelques mois, semble toujours inachevée. C'est du moins, ce qu'il convient de dire de la situation actuelle sur la place Tahrir, en Egypte. Depuis vendredi, cette place emblématique de la révolution égyptienne est le théâtre de violents affrontements entre forces de l'ordre et manifestants. Ces derniers réclament la démission de l'armée, qu'ils soupçonnent de vouloir se maintenir au pouvoir au détriment de la volonté souveraine du peuple. Même si, lundi matin, une relative accalmie a été observée, rien n'est moins sûr pour la suite des événements. « A bas le régime militaire ! La révolution continue », c'est l'un des slogans de ces manifestants, tous remontés contre le Conseil supérieur des Forces Armées dirigé par le maréchal Hussein Tantaoui. Les violences ont déjà fait une dizaine de morts et 500 blessés. Le chef du gouvernement Kamal al-Ganzouri a évoqué un risque de contre-révolution.
Inquiétudes
Selon lui, ces manifestants sont des fauteurs de troubles et n'ont rien à voir avec les jeunes de la place Tahrir qui avaient fait tomber le régime de Hosni Moubarak en février dernier. L'Institut d'Egypte, situé à quelque mètres de la place Tahrir, a été incendié lors des affrontements. Fondé par Napoléon Bonaparte au XVIIe siècle, cet institut représentait un haut lieu de la science où d'inestimables archives et ouvrages historiques de rare qualité étaient conservés. Dimanche, des volontaires étaient à pied d'œuvre pour sauver les quelques ouvrages épargnés par le feu. De même, l'armée a délogé les campeurs de la place Tahrir avec violence. Des images de la télévision égyptienne montrent des manifestants roués de coups et des tentes incendiées par les agents de sécurité pour obliger les campeurs à quitter les lieux.
La situation a suscité l'inquiétude de la communauté internationale, qui a condamné l'usage démesuré de la force dont ont fait preuve les agents de l'ordre. L'ONU a appelé les autorités égyptiennes à protéger les manifestants. Hillary Clinton, la chef de la diplomatie américaine a de même demandé aux forces de l'ordre de « respecter et de protéger les droits universels de tous les Egyptiens ». Elle a aussi appelé les autorités égyptiennes à punir tous les auteurs de ces actes de violence. À Paris, le porte-parole du Quai d'Orsay a également dénoncé l'usage excessif de la force. Les Frères musulmans ont appelé les généraux à « présenter des excuses rapides et claires pour les crimes qui ont été commis ». Selon le candidat à l'élection présidentielle égyptienne, Ayman Nour, « l'armée doit quitter le pouvoir immédiatement ».
Soutien de la communauté internationale
Ces violences ont, par ailleurs, éclaté au même moment où se déroulait la deuxième phase des élections législatives. Les Frères musulmans et les salafistes sont les deux vainqueurs du scrutin. Le Parti de la Liberté et Justice
( Frères musulmans) a, de son côté, affirmé sur son site internet être en tête dans les provinces de Sohag (centre) et de Guizeh, dans l'ouest du Caire. Il reconnaissait en revanche arriver derrière Al-Nour( salafistes)à Suez (est), avec 25 % des voix contre 45 % aux salafistes. Le PLJ et al-Nour avaient recueilli respectivement 36 et 24 % des voix lors de la première phase du vote dans un premier tiers du pays fin novembre, les islamistes remportant au total 65 % des suffrages. Cependant la montée des salafistes, qui dans un premier temps, avait affirmé ne pas vouloir se mêler de politique, inquiète plus d'un. Selon certains observateurs, ils bénéficieraient du soutien de l'Arabie saoudite. D'aucuns redoutent une société égyptienne dominée par un courant de pensée extrémiste ignorant les droits de la femme et les aspirations de liberté et de démocratie du peuple. De nombreux spécialistes du monde arabe mettent, d'ores et déjà, en garde contre une radicalisation et en appellent au bon sens des leaders des partis islamistes. Toutefois, ce défi de démocratisation et de respect des droits de l'Homme ne saurait être relevé sans l'implication de la communauté internationale.


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