Le Parti Authenticité et Modernité (PAM) a appelé le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, à assumer son entière responsabilité en précisant sa position quant à la réalité de l'«actuelle crise gouvernementale», après le retrait annoncé du parti de l'Istiqlal. Le PAM a appelé le chef du gouvernement à «sortir de son mutisme et à assumer son entière responsabilité en précisant au peuple marocain sa position au sujet de l'actuelle crise gouvernementale provoquée par la décision du Parti de l'Istiqlal de se retirer de la coalition gouvernementale et des alternatives qui s'offrent pour remédier aux causes ayant conduit à cette situation afin de pouvoir s'atteler aux questions intéressant la nation et aux attentes des citoyens». Dans une déclaration publiée à l'issue d'une réunion dimanche du bureau politique du PAM axée sur la décision du PI de se retirer du gouvernement, le porte-parole du parti a ajouté que sa formation «déplore le retard incompréhensible accusé par le gouvernement, notamment son chef, pour traiter de manière anticipée et sérieuse les problématiques liées au manque de cohésion des composantes de l'exécutif et son insouciance face aux remarques et critiques formulées par plusieurs parties, dont celles exprimées à maintes reprises par notre parti, partant de son souci de contribuer à la réussite de l'expérience démocratique». Rappelant son choix de se positionner dans l'opposition à l'issue des élections législatives de novembre 2011, le PAM estime que la décision de retrait, qui est du reste «révélatrice» de la crise que vit le gouvernement, «ne le concerne qu'au regard des suites négatives (de cette démarche) qu'elle pourrait avoir au niveau de la gestion des questions importantes du pays et des attentes des citoyens». Partant de son attachement à la clarté de sa ligne de pensée et de ses choix politiques sans cesse défendus à travers ses thèses et ses positions modernistes et démocratiques, le PAM a appelé l'ensemble de ses militants à poursuivre leur action sur tous les fronts pour consolider et enrichir les acquis du Maroc en matière des réformes engagées dans les domaines démocratique et des droits de l'Homme et ce, en renforçant les structures organisationnelles du parti aux niveau régional, provincial et local et en poursuivant leur ouverture sur les questions intéressant le citoyen. Pour sa part l'Union socialiste des forces populaires (USFP) a jugé nécessaire de repenser la pratique gouvernementale et législative dans son ensemble afin d'accélérer la mise en oeuvre de la nouvelle Constitution. Dans un communiqué publié par son bureau politique, réuni lundi pour examiner les retombées de la décision du parti de l'Istiqlal (IP) de quitter le gouvernement, l'USFP a préconisé l'ouverture d'un dialogue entre les forces vives de la nation afin de surmonter «la crise politique actuelle». La même approche s'impose pour parvenir à un consensus sur la manière de mettre en œuvre la Constitution, favoriser une interprétation démocratique de ses dispositions et mettre au point une stratégienationale permettant de remédier aux «dysfonctionnements flagrants» entachant la gestion de la chose publique, a ajouté le communiqué. «La perception négative de la pratique gouvernementale nuit gravement à la gestion de la chose publique et à la situation socioéconomique et ne répond pas aux attentes des citoyens en termes de concrétisation des acquis démocratiques qu'a apportés la Constitution et de gestion de dossiers de grande importance, tels que l'emploi, l'éducation, la santé et les investissements», relève l'USFP, faisant endosser au gouvernement la responsabilité de «cette crise profonde». Les membres du bureau politique de l'USFP se sont également penchés, lors de cette réunion, sur les derniers développements de la scène politique, les futurs programmes du parti et l'évaluation des réunions des commissions issues de la commission administrative nationale, de même qu'ils ont convenu d'approfondir le dialogue avec les autres composantes du mouvement ittihadi.