Vous êtes ici : Actualités / Culture / L'ONB en tournée au Maroc Depuis 1996, les onze membres du groupe n'ont pas arrêté les concerts tout au tour de la Terre entière. C'est dire la magie qui entoure cette troupe qui a su trouver les sons qui fédèrent, les paroles qui touchent les cœurs tout en gardant l'esprit jovial. Un vieil homme noir, vêtu de haillons, il sourit et tire la langue comme pour se moquer de celui qui le prend en photo. Entre ses mains un guembri, instrument à corde typique du Maghreb qui rappelle avec insistance les racines africaines profonde du Maghreb. Cette image, une vielle carte postale coloniale dénichée par Youssef Boukella, bassiste et compositeur du groupe, est très vite devenu son emblème. Histoire de briser un cliché dans les esprits. Il faut dire que leur musique, un savant mélange de pop, rock, jazz et sons du Maghreb, arabe, amazigh et africain, a permis l'explosion d'un style que la jeunesse du Maghreb a adopté sans hésiter et depuis le début. Durant les années de lutte des sans papier en France, ils en sont devenu un peu le symbole. « Nous nous sommes tous retrouvés sans papiers à un moment ou un autre, nous étions naturellement impliqué dans cette lutte », confie Youssef Boukella. Des rythmes revisités Par ailleurs, de ce côté sud de la méditerranée, l'ONB a représenté l'innovation dans la musique populaire, des sonorités nouvelles, des rythmes revisités mais aussi un grand sens de la fête. Leur apparition sur la scène maghrébine était comme une révélation pour une jeunesse qui ne se retrouvait plus dans les mélopées pleurnichardes des chanteurs en costumes cravate ou les « divas » en robe longue, mais ne voulait pas non plus perdre leur identité. L'ONB était la solution ! Aujourd'hui,17 ans et des centaines de concerts plus tard, l'ONB n'a rien perdu de son sens de la fête, de son énergie qui fait de ses spectacles des instants uniques, pleins de bonne humeur mais aussi de pointes d'ironie sur la réalité qui nous entoure. D'ailleurs, plusieurs de leurs chansons puisées dans le patrimoine, les paroles ont été détournées pour passer des messages forts. Le groupe inclassable, réunit plus d'une dizaine de musiciens français, maghrébins et portugais, qui vont de nouveau pouvoir nous apprendre le plaisir d'être ensemble. En plus de Youssef Boukella, bassiste et compositeur, les concerts marocains conjugueront les dons de Fatah Ghoggal (chant, guitare), Taoufik Mimouni (claviers, chant), Kamel Tenfiche (percussions, chant), Ahmed Bensidhoum (derbouka, chant), Mamoun Dehane (batterie), Medhi Askeur (chant), Basile Theoleyre (chant), Cédric Ricard (saxophone), Khalifa Miziallaoua (guitare, chant) et enfin Mustapha Mataoui (claviers, chant). Cette « bande de potes » a su dépasser les idées reçues, et utiliser les clichés tenaces pour tourner en dérision une mentalité sclérosée qui voulait coincer les maghrébins dans la case de l'ouvrier triste et inculte ou encore celle de l'enfant de la cité enragé et violent. Leur esprit festif n'a pas changé même après des années de travail, de tournées, de recherche. La preuve est le dernier album sorti en 2010 , « Rendez-vous à Barbès » en est une parfaite illustration, mais aussi l'album live « 15 ans de scène » sorti en mars 2012. Leur passage au Maroc à Mawazine , au festival Gnaouas d'essaouira, à Tanjazz et bien d'autres événement ont toujours été des moments privilégiés aussi bienn pour les spectateurs que pour les membres du groupe qui, pour beaucoup d'entre eux, se sentent réellement chez eux. Cette tournée c'est une occasion de plus pour eux pour se ressourcer et peut-être rechercher de nouvelles inspirations pour des créations avenir. Le public marocain aura donc droit à plusieurs dates à ne rater sous aucun prétexte pour des concerts qui risquent de rester dans les mémoires. Ils se produiront le 20 juillet à l'IF El jadida, le 21 à Marrakech à la place du 16 novembre, le 22 à l'IF de Meknès, et enfin le 23 à l'IF de Fès pour communier avec un public de connaisseurs qui a toujours soutenu ce groupe depuis les premiers albums. Il ya des chances que les spectacles prévus laisserons des marques dans les mémoires.
