2007 Élu pour la troisième fois à la Chambre des représentants. 2009 Élu membre du conseil exécutif de l'Istiqlal. 2009 Élu à l'unanimité SG de l'UGTM. L'UGTM, que vous présidez, a fait savoir qu'elle ne comptait pas célébrer la fête du travail. Bizarre pour une centrale syndicale... Cette question, soulevée lors du 9ème congrès de l'UGTM, a reçu l'approbation des membres. En fait, l'UGTM ne veut plus se restreindre aux méthodes classiques des syndicats. Par cette démarche, nous comptons faire savoir aux gens que nous ne voulons plus être un syndicat revendicatif, mais que nous cherchons à être un syndicat nationaliste qui s'implique sur les plans économique, social et politique en vue d'un développement général du pays. Aussi, la non-réponse du gouvernement à nos attentes nous oblige à de pareilles initiatives pour le prévenir que nous comptons aller jusqu'au bout. Quelles sont vos revendications ? Et jusqu'où êtes-vous prêts à aller ? Nous avons beaucoup de revendications. Mais, il faut sans aucun doute commencer par ce qui est primordial, à savoir l'adoption de lois justes et adéquates concernant les syndicats professionnels et le droit de grève. La liberté syndicale est très limitée dans notre pays. Nous recevons aussi des plaintes de tous les secteurs professionnels qui doivent être traitées. Nous revendiquons une augmentation générale des salaires de 20%. Nous avons donné suffisamment de temps au gouvernement pour qu'il réagisse à nos attentes. Une grève générale est d'ailleurs prévue pour le 14 décembre prochain si ce dernier ne nous donne pas satisfaction. L'UGTM tient plusieurs ministres responsables de l'enlisement du dialogue social, mais pas le Premier ministre. Pourquoi donc ne pensez-vous pas qu'il fait partie des fautifs ? Il existe plusieurs degrés dans l'implication pour améliorer le dialogue social. L'UGTM soutient que le Premier ministre, Abbas El Fassi, ne tarit pas d'efforts en ce sens et encourage à améliorer l'entente gouvernement-syndicats. Beaucoup de ses actions le prouvent. Malheureusement, plusieurs autres ministres ne suivent pas et ne montrent aucun intérêt pour le sujet. Ce sont ceux-là, et plusieurs autres instances régionales et nationales, que l'UGTM a dans sa ligne de mire. Et croyez bien que nous les attaquons ouvertement.