Mohamed Barhone s'est plaint, dans un post publié sur son compte Facebook le 9 mai, d'avoir été «agressé, kidnappé et menacé de mort par un individu relevant de la DGST». Exprimées ainsi, les assertions de cet individu, qui se présente comme étant un ressortissant marocain résidant au Canada, peuvent systématiquement révolter tout lecteur qui les prendraient pour argent comptant. تهديد بالقتل بالمغرب تعرضت اليوم بالرباط لاعتداء جسدي قوي من طرف احد عناصر الامن المحسوبين على جهاز المديرية العامة... Posted by Mohammed Barhone on Monday, May 9, 2022 Ce post a donc déclenché une salve de déclarations de solidarité et d'indignation postées sous le coup de l'émotivité. Parce qu'en creusant un peu les soubassements de cette plainte virtuelle, comme l'a fait L'Observateur du Maroc, les commentateurs, bien attentionnés, seraient étonnés d'apprendre qu'il s'agit purement et simplement d'un conflit familial entre le «plaignant» et son propre frère. Ce détail a été délibérément occulté pour une raison que seul sait Mohamed Barhone. Selon des sources concordantes, ce dernier voulait racheter les parts d'autres héritiers dans un appartement appartenant à sa mère, mais son frère s'est opposé à ce projet. C'est ce qui a déclenché une rixe à laquelle ont assisté des proches et des voisins des protagonistes. Que son frère relève de la DGST ou de tout autre employeur, cette supposée appartenance ne ferait pas de ce dernier un complice. Mohamed Barhone lui-même donne un indice révélateur dans son post en affirmant que son agression présumée est survenue lors «d'une visite familiale». Mais il n'en a pas dit plus. Il a préféré mêler, d'une manière tendancieuse, la DGST. Comme d'autres «plaignants virtuels», il sait ce «tag» (mot clé) vendeur sur la toile. Or, il doit aussi savoir que de telles «techniques» dont usent et abusent certains sont répréhensible par la loi. D'ailleurs, une source sécuritaire confie à L'Observateur du Maroc, que l'administration diffamée pourrait porter contre son diffamateur.