Le BETP s'articule autour de quatre axes prioritaires : l'orientation de l'économie vers les services, la transformation du pays en un hub financier régional, l'exploitation de sa stabilité politique pour attirer les investissements, et la promotion d'une croissance durable et inclusive. « Notre programme de transformation économique sera à la fois un catalyseur et un véhicule pour propulser la transformation du pays vers une économie plus diversifiée, résiliente et connectée au monde », a déclaré le chef d'Etat botswanais. Cette initiative intervient dans un contexte où le gouvernement a annoncé sa volonté de diversifier l'économie nationale, afin de réduire la dépendance du pays liée aux revenus des produits miniers, en particulier le diamant. Avec ce nouveau programme, ce pays d'Afrique australe ambitionne de revitaliser son économie et de créer de l'emploi. Le BETP comprend également la création de laboratoires de transformation économique pour accélérer les opportunités d'investissement et éliminer les lenteurs bureaucratiques, ainsi que d'un tableau de bord présidentiel pour un suivi et une transparence de tous les ministères. Le Botswana est un pays, fortement exposé aux performances du secteur des diamants, qui constitue la principale source de recettes fiscales, comptant pour 90 % des exportations, selon la Banque mondiale. Au cours des neuf premiers mois de 2024, les revenus liés à cette pierre précieuse ont baissé de 50 %. Dans un contexte où l'économie dépend toujours des revenus miniers, cette situation pousse le pays à accélérer les efforts de diversification économique. La croissance a ralenti ces dernières années, se situant à 3,2% en 2023 contre 6,5% enregistré en 2022, avec une contraction prévue à 3,1 % en 2024, relève l'institution de Bretton Woods. Cela est dû à une faible demande de diamants et à la baisse de la production. L'inflation, quant à elle, s'est établie en moyenne à 2,8 % en 2024, ce qui a entraîné des baisses de taux cumulées de 75 points de base à 1,9 %, en dessous des moyennes régionales, souligne la Banque. Par ailleurs, le taux de chômage reste élevé à 27,6 %, avec des inégalités extrêmes ainsi qu'une sécheresse accrue qui menace les moyens de subsistance. Toutefois, 2025 s'annonce avec un léger rebond de l'économie (3,2 %), en raison de la reprise des marchés.