La résolution 2797, adoptée le 31 octobre 2025 par le Conseil de sécurité des Nations unies, continue de faire réagir. Pour Mohamed Abdirizak Mohamud, ancien ministre somalien des Affaires étrangères et membre du groupe « appel de Tanger », cette décision marque « un point de bascule historique », mettant fin à un demi-siècle d'ambiguïtés. « Le Conseil de sécurité a fait de l'Initiative d'autonomie du Maroc la seule solution fiable, crédible et réaliste », rappelle-t-il. Une reconnaissance internationale explicite qui, selon lui, met définitivement en échec la thèse défendue depuis 50 ans par le Polisario : « La résolution désapprouve clairement la vision du Polisario. Sur le plan du droit, il n'y a plus de débat. » Pour l'ancien chef de la diplomatie somalienne, ce vote des Nations unies offre une opportunité unique au continent : « C'est le moment pour l'Union africaine de restaurer sa crédibilité institutionnelle. » Mohamed Abdirizak Mohamud estime en effet que l'UA doit désormais reconnaître l'erreur historique de 1982, année où la pseudo « RASD » avait été admise au sein de l'organisation panafricaine : « Nous devons corriger cette anomalie. Aucun fondement juridique, historique ou diplomatique ne soutient cette entité. » L'ancien ministre rappelle avoir pris part, au sein du groupe « l'appel de Tanger », à un travail en profondeur aux côtés du Maroc et de l'Institut Amadeus : « À Marrakech, il y a trois ans, nous avons formulé la voie juridique, historique et diplomatique pour résoudre ce dossier. La résolution 2797 reprend précisément ces fondements. » Mais il met en garde : «la résolution représente une victoire, mais elle marque le début d'une nouvelle phase. » Car la résolution appelle les parties à entamer un processus de négociations sur la base du plan d'autonomie. « C'est maintenant que les amis du Maroc doivent jouer leur rôle », insiste l'ancien ministre. Convaincre les Etats africains de s'aligner sur la position de l'ONU devient, selon lui, une priorité diplomatique : « L'Union africaine ne peut ignorer le consensus international. Elle doit se réaligner. Notre responsabilité est de l'y accompagner. » Pour Mohamed Abdirizak Mohamud, cette dynamique marque le début d'une recomposition stratégique du continent : « L'Afrique doit tourner la page des divisions artificielles. La résolution 2797 crée un cadre clair, solide, indiscutable. À nous, Africains, d'en tirer toutes les conséquences. »