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Romance, Sexe, Brutalité, le film qui scotche les Marocains
Publié dans L'observateur du Maroc le 10 - 07 - 2020

Le « 365 DNI » est le nouveau film qui cartonne sur Netflix et qui fait beaucoup jazzer sur les réseaux sociaux. Et pour cause son côté romantico-torride plait particulièrement aux Marocains et Marocaines même si certains dénoncent une apologie de la culture du viol !

A en croire le classement des films les plus vus sur la plateforme de Neflix, le long-métrage polonais « 365 DNI », figurerait parmi les films les plus regardés par nos compatriotes, femmes et hommes confondus.
« C'est un film qui est dans le même esprit de « Fifty shades of Grey » mais qui va beaucoup plus loin, s'exclame Imane, 32 ans, cadre à Casablanca qui trouve « ce drame érotique génial ! ». « Le mec est un dieu de la beauté, en plus, il est riche et a un physique de rêve », décrit Leila, responsable de projet dans une multinationale.

Si le film plait autant aux femmes, c'est parce que c'est un cocktail réussi de romance, de sexe, et de brutalité assumée, avec bien entendu beaucoup de virilité et un décor romantique de rêve. Tourné pour la plupart des scènes en Italie, en Sicile, on a droit à un jet privé, un luxueux yacht, une demeure d'époque grandiose, et du luxe plein les yeux. Seulement voilà, on oublierait presque que Laura, l'héroïne du film s'est faite kidnapper par Massimo, un riche mafieux extrêmement séduisant et très musclé, et qui se montre très sympathique avec elle.
Avec sa phrase devenue célèbre sur Instagram « Are you lost baby ? », le gangster italien, lui ordonne à l'héroïne de tomber amoureuse de lui en l'espace de 365 jours mais sans jamais la forcer à faire quoi que ce soit. S'installe alors un jeu de séduction qui séduit mais qui dérange à la fois, poussant le syndrome de Stockholm à son paroxysme. Myriam, journaliste et féministe engagée déplore ce genre de film qui pour elle, est d'abord « écrit par un mec pour ses compères complexés de la bite qui veulent dominer les femmes jusqu'à l'humiliation en essayant de nous faire croire qu'elles aiment ça ».

La fascination par l'amour fait oublier la violence !
« Pour beaucoup de Marocaines, le héros incarne l'homme idéal, parfait, note la sociologue Soumaya Naamane Guessous. Il est riche, extrêmement beau, puissant. Le problème c'est qu'on oublie tout le côté éthique que l'histoire sous-entend et la violence qu'il véhicule. On oublie que c'est un mafioso, un tueur, et cette fascination par l'amour, par la puissance, le pouvoir et l'argent, fait malheureusement passer les valeurs au second degré ».
« Plusieurs femmes ne voient aucune violence dans le film, elles sont plus dans un rêve. En fait, ce sont surtout les fantasmes des jeunes filles : de l'amour plein et entier, du pouvoir, de l'argent ». Sans oublier bien sûr le fantasme de l'érotisme aussi, parce que, ne l'oublions pas, il y a beaucoup de scènes torrides fortes en sensualité dans ce film et beaucoup d'érotisme qui est suggéré. « Vous savez, les Marocaines sont privées de sensualité, dans les chaines marocaines, on voit souvent la violence, la haine, le sang mais jamais l'amour, -même les baisers sont censurés-, ce n'est pas équilibré et donc, ça nourrit les fantasmes des Marocains et des Marocaines, parce que tous les ingrédients qui fascinent sont réunis : l'amour, la beauté, l'argent, la puissance, le pouvoir, l'érotisme ; et donc, tout ce qui manque chez les Marocaines ! Sans oublier bien sûr les scènes sensuelles qui sont très bien réalisées ».

Une apologie du viol ?

Si plusieurs personnes dans le monde voient dans le film une apologie du viol, et dans les scènes de sexe, de la pornographie à peine voilée, les jeunes Marocains (hommes), pour la plupart d'entre eux, trouvent que « le film est génial », et lorsqu'on leur demande s'ils cautionnent ce genre d'agissement, ils répètent tous que « le violeur ne l'a pas forcé, il a attendu qu'elle soit excitée et éveillé en elle ce besoin sexuel sauvage ».
« Les Hommes sont donc attirés par la virilité du personnage, même si ce dernier kidnappe la jeune femme, poursuit Guessous. Ce qui fascine, c'est le fait qu'il ne l'a pas forcé à faire l'amour, il a attendu qu'elle soit demandeur. Le fait qu'il ne l'ait pas violé dès le départ, le fait qu'elle n'ait pas hurlé, le fait qu'elle s'est jetée dans ses bras, fait oublier que c'est un violeur et un kidnappeur, ...En fait, il y a eu de la déontologie et de l'éthique.
Ce film nourrit finalement le fantasme des hommes, celui du pouvoir, de l'argent, la beauté, la virilité, explique la sociologue. « La fameuse scène où le héros lui demande « est ce qu'elle veut le toucher ? » en parlant de son sexe, suggère qu'il est bien gâté par la nature, ce qui fait de lui un homme parfait qui a tout pour plaire. Et tout cela joue sur l'inconscient des hommes, du coup, tout ce qui est violence, drogue, valeurs, est occulté et le rapport dominé/dominant est bien toléré ». Le sexe brutal subtilement bien filmé, donne en effet, une vision fantasmée d'un acte contraint et cautionne cette tendance dérangeante à impliquer que «non», ça veut dire «oui».
« Le film est très redoutablement bien fait, surtout pour ce qui est de l'éveil sensuel que le kidnappeur suscite chez Laura et comment il est arrivé à la satisfaire. Finalement, c'est le rêve de toute femme, même si elle ne le dit pas ! », conclut Soumaya Guessous.
Au Maroc en tout cas, les femmes et les jeunes filles sont folles de Massimo, Michel Morrone de son vrai nom, depuis que celui-ci a annoncé sur son compte Instagram « qu'il adorerait venir au Maroc et visiter Casablanca ». Ravies, ses fans marocaines se sont empressées d'écrire sur Instagram : « ouvrez les frontières ! » qui attendent déjà la sortie du 2ème volet promis par l'acteur.
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