Après une longue absence, l'ex-chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, refait surface pour défendre son successeur, Saad Dine El Othmani, très critiqué par ses «frères» du parti, suite à sa position favorable à la reprise des relations maroco-israéliennes. Comme le veut la coutume, Benkirane, habillé d'une Foqiya immaculée, s'est adressé aux Pjidistes via une vidéo partagée sur page Facebook. Dans l'ambition de les calmer, ce dernier a indiqué que «l'intérêt général de la Nation doit primer sur toute autre considération partisane», précisant que «SM le Roi a pris une décision est personne n'a le droit de donner son avis là-dessus». «Il s'agit d'une initiative très importante pour le pays», s'est félicité Benkirane, notant que le chef de l'Exécutif ne peut en aucun cas se mêler de la question ou exprimer une opinion sur ce sujet, sans l'aval du Souverain. L'ancien chef du gouvernement a, ensuite, affirmé que le PJD est un parti «anti-normalisation», et ce, du fait qu'il est émanant du «Mouvement islamique», néanmoins, il a nuancé ses propos après quelques secondes de silence : «s'agit-il vraiment d'une normalisation ? En tout cas le Maroc n'est pas comme n'importe quel autre pays. Excusez-moi ! », a-t-il tranché. S'adressant à ceux qui appellent à la démission d'El Othmani, Abdelilah Benkirane a rétorqué qu'il n'est pas question de faire faux bond au pays, d'autant en cette période aussi critique. «Si certains ont des choses à reprocher à Saâd El Othmani, il faudrait attendre le Conseil national ou le Congrès et éviter à tout prix les jugements précipités», a-t-il insisté.