Ce deuxième vendredi du mois d'octobre marque, comme à l'accoutumée, le début de l'année législative, conformément aux dispositions de l'article 65 de la Constitution. Ministres, députés et conseillers retrouveront les bancs de l'Hémicycle pour une session d'automne qui s'annonce pleine de défis, surtout pour l'Exécutif qui devra résoudre des équations compliquées dans une conjoncture où les ressources financières se font toujours rares. Courbe ascendante des prix des matières premières, dégradation continue du pouvoir d'achat, chamboulement sempiternel des chaînes d'approvisionnement... autant de complications et de remparts qui ralentissent la très attendue relance économique et par ricochet érodent le capital confiance des ménages, rendant cette deuxième année du gouvernement encore plus difficile. Et si le challenge de la première année du mandat gouvernemental était de débloquer des dossiers, longtemps rangés dans les tiroirs du Parlement, tout en préparant le terrain pour les chantiers structurants annoncés lors des campagnes électorales, le défi de l'actuelle session est d'activer la machine et de trouver les financements nécessaires sans trop piocher dans les trésoreries des TPME et les bourses des citoyens modestes. C'est dire qu'une révision du système fiscal s'impose et que l'équipe Akhannouch devrait très probablement remettre sur table le très épineux dossier de l'impôt sur la fortune (ISF), sans pour autant décourager les détenteurs de fonds et les investisseurs. Un esprit terre-à-terre est également de mise durant cette année législative, pour mettre fin au désarroi des populations, notamment en améliorant la qualité des services publics, du transport en commun aux prestations hospitalières, en passant par les procédures administratives... et la liste est loin d'être exhaustive. Car c'est en changeant le quotidien des individus qu'on pourrait regagner leur confiance. Saâd JAFRI
