Les vacances sont nies et tous les esprits sont désormais tournés vers la rentrée scolaire qui, une fois de plus, survient dans un contexte marqué par la hausse des prix et la dégradation du pouvoir d'achat. Si la reprise s'annonce pleine de défis pour les ménages, il en est de même pour la tutelle, qui devra dénouer une série de dossiers épineux. En septembre, Chakib Benmoussa est attendu de pied ferme par les syndicats les plus représentatifs sur le Statut unifié des enseignants, après l'échec du dialogue avec les différentes parties. L'idée sera de trouver une formule capable d'améliorer la situation professionnelle, morale et nancière de tous les fonctionnaires de l'Education nationale, tout en maintenant les équilibres budgétaires. Dans ce même sens, le ministre sera confronté aux troupes des enseignants-cadres relevant des Académies, qui continuent de revendiquer l'intégration à la Fonction publique et la création de nouveaux postes budgétaires à cette n. Ceci laisse présager une nouvelle « saga » de grèves, que les élèves payent au prix fort. Parallèlement, la réforme de l'Education devrait se poursuivre conformément à la feuille de route 2022- 2026, sans oublier la généralisation du préscolaire qui requiert la création de quelque 4.000 unités d'enseignement chaque année et la formation de leurs cadres. Pour relever ces défis, la tutelle aura besoin d'une enveloppe budgétaire d'envergure, à l'instar de celle de l'année dernière qui dépassait les 6 milliards de dirhams. Sauf qu'avec une inflation toujours galopante, un stress hydrique de plus en plus alarmant et une saison agricole qui s'annonce rude pour la cinquième année consécutive, l'équation budgétaire s'avère un peu plus compliquée. L'Exécutif va certainement essayer de couper la poire en deux, mais quoi qu'il en soit, il sera obligé de faire quelques sacrifices. Dégradation du pouvoir d'achat ? Crise de la soif ? Grogne sociale ? Alourdissement de la dette? Le choix relève de l'évidence !
