Marrakech sera le théâtre, les 11 et 12 décembre prochains, de la deuxième édition du Forum d'affaires de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), un rendez-vous destiné à traduire en actions concrètes les engagements commerciaux panafricains. Les organisateurs ambitionnent d'en faire une plateforme offrant aux opérateurs économiques du continent des débouchés réels en matière d'échanges, d'investissements et de partenariats. L'événement réunira responsables publics, acteurs des organisations économiques régionales et dirigeants du secteur privé, autour de l'objectif de consolidation d'un marché continental intégré regroupant 54 pays africains, représentant un produit intérieur brut cumulé dépassant, selon les promoteurs, 3,4 billions de dollars. Les institutions en charge du commerce extérieur rappellent que la première édition, organisée au Maroc, avait amorcé un dialogue structuré sur l'intégration économique africaine. Le choix renouvelé de Marrakech s'inscrit dans la continuité du rôle international déjà affirmé par la ville. Placée sous le signe de la mise en œuvre effective de l'accord de la ZLECAf, cette édition marque la volonté de dépasser les déclarations de principe pour aborder des mécanismes concrets. Les discussions porteront notamment sur la facilitation des échanges, le développement des infrastructures logistiques, la digitalisation des procédures, le financement du commerce et l'amélioration du climat des affaires. Le forum se veut également un espace de rencontres directes entre entreprises, avec l'éventualité de partenariats dans des secteurs clés tels que l'agro-industrie, l'industrie ou les énergies renouvelables. Les documents préparatoires mettent l'accent sur le développement de chaînes de valeur régionales et le renforcement du commerce intra-africain. En accueillant cette manifestation, le Maroc réaffirme son ambition de jouer un rôle moteur dans la mise en œuvre de la ZLECAf et dans la dynamique de coopération Sud-Sud. Les autorités mettent en avant le faible niveau actuel des échanges intra-africains — estimé à environ 15 % — pour plaider en faveur d'une accélération de l'application de l'accord. Cette rencontre vise également à permettre aux entreprises marocaines de mieux se positionner sur les marchés africains, tout en attirant des investissements en provenance du continent et d'ailleurs. Pour de nombreux opérateurs économiques, le forum constituera une occasion de mieux appréhender les règles, procédures et mécanismes financiers liés à la ZLECAf. Les organisateurs espèrent que cette dynamique contribuera à renforcer la résilience des économies africaines face aux chocs extérieurs et à favoriser la création d'emplois à l'échelle du continent. La décision d'instaurer ces rencontres sur une base annuelle à partir de 2024 conforte Marrakech comme un point d'ancrage de l'agenda économique africain. En amont de l'événement, plusieurs réunions préparatoires ont été menées avec les principales organisations professionnelles nationales, étroitement associées à son organisation.
