Le président du PP espagnol condamne avec force l'acte criminel de Marrakech Le président du Parti populaire (PP) espagnol, Mariano Rajoy a condamné avec force l'explosion d'origine criminelle survenue, jeudi dans un café à Marrakech, faisant 16 morts et 23 blessés. Dans un message adressé au Secrétaire général du parti de l'Istiqlal et Premier ministre, M. Abbas El Fassi, M. Rajoy a exprimé sa «profonde affliction» et présente, en son nom propre et au nom de son parti, ses sincères condoléances aux familles des victimes et sa compassion et son soutien aux personnes blessées dans l'explosion. M. Rajoy a également exprimé la solidarité de son parti avec SM le Roi, le peuple et le gouvernement marocains à la suite de cet acte odieux. L'attentat de la place Jamâa El-Fna a ravivé dans les esprits le souvenir d'autres attentats commis au Maroc: celui de l'hotel Atlas Asni à Marrakech en 1994, où des touristes espagnols avaient trouvé la mort, et ceux du 16 mai 2003 à Casablanca (45 morts, dont 12 kamikazes) et du 11 mars 2007 dans la même ville. Les attentats de Casablanca du 16 mai 2003 furent une séries de cinq attentats suicides. Ils sétaient produits quelques jours après des attaques visant des intérêts occidentaux à Riyad en Arabie saoudite, et furent perpétrés par une dizaine d'islamistes radicaux originaires du bidonville Thomas, faisant un total de 45 victimes et d'une centaine de blessés. Ces attentats visaient précisément des lieux soigneusement sélectionnés par les terroristes: un hôtel et un restaurant accueillant des clients internationaux, le bâtiment de l'alliance israélite et le cimetière juif de la ville ainsi que le consulat de Belgique. Les suicidaires du 16 mai 2003, âgés entre 20 et 25 ans, attaquèrent dans la nuit du 16 le centre-ville de Casablanca en portant des grenades et des explosifs. Certains étaient armés de couteaux, et poignardèrent un vigile du restaurant Casa de Espana. Ils pénétrèrent dans l'établissement et se firent exploser, tuant 20 personnes, dinant ou jouant au bingo. L'Hôtel Farah fut attaqué ensuite, par explosion qui tua un vigile et un portier. Un autre terroriste tua trois personnes, dans sa tentative de se faire exploser dans un cimetière juif. Il ne parvint pas à son objectif et se détona sa bombe à 150 mètres en avant, près d'une fontaine. Deux kamikazes attaquèrent aussi, sans faire de victimes, un centre social hébraïque, fermé ce jour-là. Enfin un terroriste attaque une pizzéria tenue par un homme de confession juive, et un autre s'explose près du consulat de Belgique, tuant deux policiers. En 2007, le 11 mars, c'est dans le quartier casablancais de Sidi Moumen d'abord que le scénario de l'horreur s'écrit. Il n'était pas loin de 21 h 30 lorsque deux jeunes hommes -le kamikaze qui s'est fait exploser et un autre terroriste, blessé dans l'explosion, arrêté et jugé depuis- pénètrent dans un cybercafé de Sidi Moumen. Leur comportement est suspect et leur fébrilité n'échappe pas au gérant. Une altercation s'en suit très vite et le gérant s'empresse d'alerter la police, prenant le soin de verrouiller les portes du cybercafé. Le premier s'enfuit au fond du local et met en action sa ceinture d'explosifs. Bilan de l'explosion terroriste: un mort, le kamikaze à la ceinture et quatre blessés dont le gérant du café -héros citoyen de cette dramatique histoire- et le deuxième kamikaze. Des dégâts matériels aussi : tout le matériel informatique est entièrement détruit, une voiture stationnée à proximité du cybercafé complètement endommagé et des vitres des habitations avoisinantes soufflées.