Selon le dernier communiqué du ministère de l'agriculture et de la pêche maritime, les têtes de bétail destiné au sacrifice de Al Adha se trouvent cette année en quantités suffisantes, et en mesure de couvrir toutes les demandes effectives et potentielles ; avec environ quatre millions et demi de moutons mâles et un million et demi de races de chèvres et de moutons femelles. Cette grande quantité ne manquera nullement pas de satisfaire tous les goûts ; étant donné qu'elle se caractérise par sa diversité en termes d'origine, d'âge, de race, de poids et de qualité. Ces facteurs s'expliquent par la prédominance de certaines races sur les autres comme c'est le cas de la race «Sardi», très sollicitée par les acheteurs ; et c'est le cas surtout de la manière dont le mouton a été élevé. De ce point de vue, les éleveurs et les gens avertis savent que la manière d'élever les moutons destinés au sacrifice diffère énormément d'un éleveur à l'autre et d'une région à l'autre. Elle diffère aussi et surtout du point de vue de la qualité des aliments présentés au mouton les derniers mois et semaines avant la fête. La règle générale est que le mouton élevé selon le procédé de l'élevage extensif qui se débrouille lui-même sa nourriture -à condition de se trouver dans des pâturages riches en herbes diversifiés- est, de l'avis des éleveurs, le meilleur mouton qui puisse exister. Dans la mesure où le fait de se mouvoir tout le temps et de se rassasier sans le concours de quiconque, lui permet d'avoir un gabarit élancé avec beaucoup de chair et le minimum possible de graisse. Par contre, le mouton qui obéit à un élevage très intensif les derniers mois et semaines avant la fête, prend le maximum de kilos en un laps de temps très rapide ; chose qui ne lui permet pas de développer uniquement de la chair, mais beaucoup de graisses et beaucoup de liquidités inutiles. Mais l'élevage intensif n'a pas que ces inconvénients majeurs, il en a d'autres malheureusement: c'est que l'élevage intensif dépend très fortement de la qualité de l'aliment donné au mouton. A ce niveau, il faut distinguer entre deux procédés d'élevage intensif : l'élevage basé essentiellement sur les légumineuses à l'instar des haricots comme les petits poids et les fèves, ou encore les grains d'orge ou de maïs. Cet élevage réussit la tâche d'offrir un produit de très bonne qualité vu le genre de chair et de graisse tout à fait à la hauteur des goûts des citoyens. Mais attention au deuxième procédé utilisé dans l'élevage intensif qui consiste à donner au mouton de la betterave à sucre, du foin impropre et d'autres aliments synthétiques qui produisent les plus mauvais effets. Ces aliments artificiels et sans contrôle assermenté possèdent la caractéristique désastreuse de gonfler artificiellement le mouton, en le chargeant d'un maximum de graisses extrêmement concentrées et très dangereuses du point de vue cholestérol. Ensuite, la chair est de mauvaise qualité aussi bien dans sa formation que dans sa forme (son goût est souvent fort). Pour éviter tous ces problèmes, il serait salutaire de se diriger vers une ferme spécialisée et voir de ses propres yeux la façon dont le mouton de son sacrifice est élevé. Ou se confier directement à un agriculteur ou un rural connaisseur. Pourquoi émet-on ce conseil ? C'est parce qu'il y a des éleveurs qui utilisent les décharges des villes et que parmi les intermédiaires, il y en a qui n'hésitent pas à arnaquer les citadins naïfs.