Le jubilé de Aziz Bouderbala qui devrait avoir lieu le 23 mai au Complexe Sportif Mohammed V à Casablanca a été reporté parce que personne n'a souhaité revoir des scènes de violence, la « belbala » qui fait tourner les têtes. En fait, les manifestants du 20 février, qui paraissent comme des enfants de cœur ou des boy-scouts malgré leur acharnement gratuit contre le nidam, restent moins dangereux sur le terrain que ces - on ne sait plus comment les appeler – énergumènes dépourvus de richesse humaine, qui s'en prennent aux forces de l'ordre. Il faut voir les photos publiées après le match des titans qui embarrassent les militants des Droits de l'Homme. La violence sur les gradins tranche avec les manifestants qui ne demandent qu'à s'exprimer dans les rues, phénomène nouveau dans un pays qui ne connaissait que les manifs de la Radeef du 1er Mai. Quarante-quatre personnes, dont 19 mineurs, ont été présentées au parquet près le tribunal de première instance de Casablanca, après les actes de violence survenus lors du match entre le Wydad de Casablanca et l'AS FAR (El Jich) dont les supporters débordaient de joie autrefois. Les accusés ont été présentés à la justice pour destruction d'infrastructures sportives d'utilité publique, violence sur agents de l'Etat lors de l'exercice de leurs fonctions, destruction de biens publics, vol avec violence et possession d'armes blanches, a-t-on précisé de même source. Ça en fait trop. Cherchez l'ennemi. stop. Du journal « Al Bayane » au « Soir » et à « Libération », l'hommage à Abou Bakr Kadiri a été exemplaire. Ce n'est pas toujours qu'une figure de proue d'un parti fait l'unanimité. Les journaux ont reconnu la sincérité de ce militant de la première heure qui est resté fidèle à ses valeurs, les valeurs de tous les Marocains fiers de leur Nation. La cérémonie en hommage à feu Abou Bakr Kadiri, dont on n'oubliera jamais la « tabssima », ce sourire légendaire qui inspire le respect, fut aussi l'occasion de revenir sur l'école Annahda dont il est le fondateur qu'il a choyée comme un enfant, comme Madariss Mohammed El Khamis que Hay Othman Jorio a dirigées avec une passion incommensurable dont Rabat se rappellera. stop. Autres temps à ne pas classer dans les contre-temps. Après des ministres et des ministrables qui vont se retrouver derrières les barreaux, voilà des gendarmes et des policiers – ce n'est pas nouveau - en prison. Ce qui veut dire que le Maroc n'a pas l'intention de faire du saupoudrage et que plus personne ne peut se targuer de connaître flane et flana qui s'habille en flanelle. Dans l'affaire des ripoux mêlés à une histoire de drogue et de clandestinos, on a parlé de gradés qui seraient les complices de grands dealers. Il s'agit maintenant de dégradés en situation dégradante qui annonce peut-être la fin d'une préoccupation alarmante. stop. Les mots de trop. Le journal de la chroniqueuse belliqueuse qui écrit « l'Algérie sœur » alors qu'il s'agit de l'Algérie, pays frère comme on le dit pour la Tunisie. De la provoc dont ne se moquent pas les lecteurs attentifs. stop. Parlant des éliminatoires CAN-2013 Juniors, un autre quotidien écrit : « Le Maroc étrille la Mauritanie », un pays frère également. Il faut savoir titrer même quand il s'agit d'une rencontre de pétanque entre Monastir et Ahfir. stop. Mais le plus décoiffant, c'est le titre qui annonce à la une une éventuelle nomination de la patronne d'Oulmès Meryem Bensalah Chaqroun à la CGEM, le club des dirigeants d'entreprises. Le journal écrit : « CGEM : Une femme brigue la présidence ! » et cette interjection « ! » intrigue. On ne sait pas ce qu'on veut entendre par ce caractère, soit l'ironie ou l'étonnement. Ce « ! » est lourd de sens à l'heure où la femme brigue des fonctions dans tous les secteurs. Enfin, cette sortie à la une, qui paraîtra anodine pour certains, est lourde de sens. Une femme brigue la présidence, comme si c'était une nouveauté alors qu'en France Laurence Parisot dirige le Medef et qu'en Italie Emma Marcegaglia, qui a résisté au cynisme de Berlusconi, est la présidente du patronat italien. stop. Beaucoup de bruit pour rien ces histoires de cahiers de charges qui surchargent les tribunes prêtes à monter au créneau en faisant taire les chiens qui aboient derrière les traîneaux et qui donnaient du fil à retordre sous Mitterrand. Alors que le modem de Dozem passe pour un défenseur des libertés alors qu'il ne fait que défendre son pain – «Al khobz» ne doit pas être mangé à tous les râteliers par les diabétiques qui ont la COSUMAR sur le dos - l'autre boss de la rue El Brihi, où le photographe de légende Kortbi servait des briouate de choc avec son franc parler, se montre sans opinion comme il l'a toujours été. Car, quand on est au service des vérités de la Malice, il vaut mieux respecter le droit de réserve en demandant la protection de la déesse Lalla Minerve. stop. Cette polémique autour du TGV rappelle les bagarres autour du nucléaire. Alors qu'il s'agit d'un moyen de transport qui nous rapprochera de Tanger, la voisine de l'Europe qui sera plus accessible avec un train rapide qui plaira à M'hamid, qui ne reste pas cloîtré au ministère de la Justice de la Place de la Mamounia dont l'état des lieux ne révolte ni Oualalou, ni Amrani qui respecte les rendez-vous de son agenda. Ce qui est surprenant, c'est qu'on trouve parmi les réfractaires au progrès, Assidon, figure de proue des Droits de l'Homme et de la Résistance, ainsi que des militants associatifs qui nous avaient séduits jusque-là. Le TGV coûtera ce qu'il coûtera, mais il ne faut pas oublier que des sociétés marocaines participent au chantier qui ne va pas enrichir encore plus les rentiers. Ceux qui sont aujourd'hui contre le train à grande vitesse sont les mêmes qui ont critiqué le vol des premiers hommes sur la lune avec les premiers pas de Neil Armstrong sur un air de Neil Young. Là encore, ça a coûté une fortune mais quel réconfort pour l'homme qui fut ravi de voir qu'un monde existait ailleurs que sur terre ! Enfin, chapeau au ministre et au patron de l'ONCF qui ont pris le temps d'écouter les ennemis du TGV alors qu'ils auraient pu les ignorer. Mais le Maroc joue la carte du dialogue, en vogue depuis le Printemps arabe qui échappe à bien des Arabes… stop. Les mots manipulés par des chercheurs de maux. Ainsi, d'après un spécialiste des échos écostar, le premier trimestre 2012 a été désastreux pour le secteur du cuir au Maroc. Là encore, des durs à cuire, qui parlent de désastre, feraient mieux de consulter les astres au lieu de nous jeter en pâture des mots qui tuent. Si l'année 2011 s'est terminée dans le vert pour un des métiers mondiaux du Maroc, à savoir le secteur du cuir, ce premier trimestre 2012 n'est pas de bon augure, les exportations ayant régressé de 8%. Huit pour cent, ça ne colle pas avec le mot désastre. Il aurait fallu employer une autre expression en ces temps où il suffit de peu pour casser le moral des troupes qui vérifient à la loupe les analyses qui méritent une séance chez les psychanalystes que la société marocaine découvre en cette époque méconnaissable. stop. Alors que des observateurs hésitent à juger les résultats du premier tour des élections à Tours où, autrefois, le maire Royer a défrayé la chronique avec ses positions réac, et à Paris et Marseille qui ont infligé une cinglante défaite au cabotin qui a la belle part dans les Guignols et qui a réduit les visas, des plumitifs de la Tribune de Megève et des Echos de Genève, s'embrouillent en étalant leur prose qui rend morose et qu'on peut lire partout. Ce qu'il faut retenir, c'est que le François Hollande, qui apparaissait mou et rigolo dans les Guignols, piège redoutable où parfois l'humour est gratos, a montré qu'il avait la stature d'un chef d'Etat au même titre qu'un Mitterrand ou un Pampidou. Le patron de Ipsos, généralement mijoté à toutes les sauces comme le journaliste du «Monde», invités sur le plateau de «France 24», Al Jazeera version hexagonale qui n'a pas raté le coche, ne se sont pas trompés en reconnaissant la détermination du député de la Corrèze qui a même séduit Chirac, toujours logé par les Hariri qui ne sont pas des ingrats, qui ne lui paient pas encore son séjour à Taroudant. Ceux qui veulent en finir avec le menhir qui a imposé ses Hortefeu hortefixe qui rappelle Doublet et Papon et ses Guéan, qui ne se montre pas fainéant quand il faut expulser en douce des travailleurs sans papiers qui paient leurs impôts, attendent le 2ème tour avec impatience. Parce que, jusqu'ici, les Copée et les copains du mari de la Bruni, restée discrète, déversent une haine qui ne laisse certainement pas indifférents les Français qui ne sont ni sourds, ni aveugles. stop.
