La Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) a condamné la réaction déplacée et inconvenante d'Ahmed Mansour, l'animateur égyptien d'Al-Jazeera à propos des révélations parues sur les colonnes de certains journaux marocains au sujet de son mariage coutumier avec une Marocaine. Dans un communiqué, la FMEJ affirme avoir reçu la réaction condamnable de Mansour avec beaucoup de consternation précisant "que quelles que soient les informations publiées dans la presse marocaine, vraies ou fausses, l'éthique et les lois en vigueur garantissent le droit de réponse et la mise au point ou encore le recours à la justice et non l'utilisation d'un registre ordurier dans lequel Mansour qualifie des patrons de presse marocaine de proxénètes, les plus minables des minables, semeurs de zizanie, de vice, de dépravation et de débauche..." La FMEJ a également dénoncé d'autres propos portant atteinte à la dignité des journalistes et éditeurs marocains, qualifiés par l'animateur "d'insectes et de parasites vivant dans les décharges et les marécages et qui ne méritent que d'être écrasés..." Dans son communiqué, la FMEJ, représentant l'écrasante majorité des éditeurs marocains des journaux, a fustigé cette attaque sans précédent qui prétend défendre la morale et les bonnes moeurs en versant dans l'obscénité. De ce fait, la FMEJ se réserve le droit de recourir à tous les moyens légitimes pour faire face à ce genre de dérapages qui portent atteinte aux journalistes et à la presse. Après la FMEJ, le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) a également dénoncé, dans un communiqué publié ce dimanche 5 juillet, "les propos injurieux, diffamatoires et obscènes" utilisés par Ahmed Mansour, l'animateur égyptien d'Al-Jazeera, pour qualifier les journalistes marocains en réaction à des informations sur son mariage coutumier avec une Marocaine. Face à ce qu'il considère comme une attaque sans précédent, le syndicat tient à préciser que "la presse publie parfois des informations mensongères, erronées ou exagérées et que les concernés recourent généralement à des mises au point ou à des démentis ou saisissent la justice, mais c'est la première fois que l'on réagit en donnant libre cours à des obscénités faisant fi de toutes les limites et les règles morales". Le SNPM considère aussi que les termes utilisés pour qualifier les journalistes marocains tels que "proxénètes" ,"mercenaires", "usurpateurs" et "esclaves à la soldes de vos maîtres" "portent préjudice à celui qui en a fait l'usage plus qu'ils ne portent atteinte aux journalistes et montrent sous son vrai jour le dénommé Ahmed Mansour". Le syndicat fustige également les accusations proférées à l'encontre de la presse marocaine, qui selon lui, "propage le vice, la débauche entre les Marocaines". Tout en condamnant cette sortie, le SNPM annonce qu'il va envoyer une lettre à la chaine Al-Jazeera vu que le SNPM ne peut pas avoir un interlocuteur au Qatar, pays où le syndicalisme est interdit. Le syndicat a enfin regretté la reproduction des propos obscènes de Mansour par certains sites électroniques dont celui du PJD.