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Tentative de «coup d'Etat» au Burkina Faso : Le Maroc dénonce avec vigueur le coup de force perpétré contre les institutions de la transition politique au Burkina Faso
Le Maroc "dénonce avec vigueur la tentative de coup d'Etat et le coup de force perpétrés contre les institutions de la transition politique au Burkina Faso", a affirmé mercredi le ministère des affaires étrangères et de la coopération (MAEC). La situation reste, par ailleurs, encore confuse au palais présidentiel du Burkina Faso, suite à l'arrestation, mercredi, du chef de l'Etat, Michel Kafando, et du Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, par des militaires de la Garde présidentielle burkinabè (RSP). Dans un communiqué, le ministère a souligné que le Royaume appelle "les auteurs de cet acte à y mettre fin et à permettre le retour au fonctionnement normal des institutions", et exhorte "tous les acteurs au Burkina Faso à privilégier la voie de la raison et du dialogue afin de permettre la réussite du processus de transition par l'organisation d'élections inclusives, transparentes et démocratiques". Et d'ajouter que "le Royaume du Maroc soutient et appuie les efforts de la CEDEAO visant à aider le Burkina Faso a retrouver la paix et la stabilité". Des éléments du RSP ont fait irruption dans la salle du Conseil des ministres au palais présidentielle aux environs de 14h30 (GMT) et ont pris en otage le Président du Faso, le Premier ministre, le ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, Augustin Loada et le ministre de l'Habitat de l'urbanisme, Réné Bagoro On ignore pour l'instant les motivations de cet acte, qui intervient à moins d'un mois des élections présidentielle et législatives, et les revendications de ces soldats. Selon des témoins, des militaires ont été déployés tout autour du palais présidentiel où des tirs de sommation pour disperser des manifestants ont été entendus. En effet, peu après 19h30 (GMT), des manifestants en colère ont entamé une marche en direction du palais présidentiel pour exiger la libération du président et du premier ministre, mais ils ont été repoussés par des éléments du RSP. De même, plusieurs radios ont vu leur signal interrompu. La situation encore confuse Le Président du Conseil national de la transition (parlement burkinabè), Cheriff Sy, a appelé, mercredi soir, tous les patriotes à se mobiliser pour défendre la mère patrie Il a souligné, dans un communiqué de presse, que "le devoir nous appelle, car la nation burkinabè est en danger". Le chef du parlement a ajouté que "Cette énième irruption d'éléments du RSP, est une atteinte grave à la République et à ses institutions", faisant savoir que des tentatives de dialogue sont en cours entre la Haute hiérarchie militaire et les éléments du RSP. L'ONU, l'Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), et la France ont fermement condamné mercredi soir cette prise d'otages et exigé la libération de toutes les personnes détenues. De même, le Maroc a dénoncé avec vigueur la tentative de coup d'Etat et le coup de force perpétrés contre les institutions de la transition politique au Burkina Faso. Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères et de la coopération, a souligné que le Royaume appelle "les auteurs de cet acte à y mettre fin et à permettre le retour au fonctionnement normal des institutions", et exhorte "tous les acteurs au Burkina Faso à privilégier la voie de la raison et du dialogue afin de permettre la réussite du processus de transition par l'organisation d'élections inclusives, transparentes et démocratiques". Et d'ajouter que "le Royaume du Maroc soutient et appuie les efforts de la CEDEAO visant à aider le Burkina Faso a retrouver la paix et la stabilité". Dans son rapport remis lundi au Premier ministre, la Commission de réconciliation et des réformes a recommandé notamment le démantèlement de ce régiment, composé de 1200 hommes, et le redéploiement de ses membres dans le cadre d'une réforme plus large de l'armée. Plus de 5,5 millions de Burkinabè sont appelés aux urnes le 11 octobre prochain pour élire le président du Faso et les députés, et mettre ainsi fin à une année de transition entamée depuis l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre dernier et le départ du président Blaise Compaoré.