La Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) a exprimé son «rejet catégorique» des régressions contenues dans le projet du Code de la presse. Dans un communiqué final, publié à l'issue de sa 7ème Assemblée générale, qui s'est déroulée vendredi dernier à Casablanca, la FMEJ a précisé que ces régressions portent sur l'instauration de nouvelles sanctions qu'elle a qualifiées de «dangereuses», tel le retrait définitif de la carte de presse, la possibilité d'interdiction d'exercice de la profession pendant une période pouvant aller jusqu'à dix ans et l'interdiction de jouir des droits civiques et politiques, voire familiaux. Il s'agit également d'une éventuelle interdiction de journaux avant même le début de leur procès, de la tentative de transformer le Conseil national de la presse en une instance de durcissement des peines judiciaires et l'insertion de la presse avec ses deux supports écrit et numérique «avec identifiant» dans le Code pénal pour la première fois dans l'histoire du Maroc, en qualifiant certains délits de presse de crimes de droit commun, outre l'omission d'une définition de la diffamation qui ne prend pas en compte le principe de bonne foi. Selon le communiqué, d'autres régressions sont relevées dans le projet du Code de la presse, entre autres, l'atteinte à l'autonomie du Conseil national de la presse, en prévoyant la présence d'un représentant du gouvernement à ses réunions.