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Rapport 2015 du Fonds des Nations Unies pour la Population sur l'état de la population mondiale : Santé et droits des femmes en situation de crise humanitaire
Le ministère de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement Social du Royaume du Maroc et le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) ont organisé, dernièrement, un atelier de présentation Le ministère de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement Social du Royaume du Maroc et le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) ont organisé, dernièrement, un atelier de présentation du rapport 2015 de l'UNFPA, sur l'état de la population mondiale portant sur la thématique : "A l'abri dans la tourmente : un programme porteur de changements pour les femmes et les filles d'un monde en crise. "Ce rapport annuel qui est consacré chaque année à une thématique d'actualité, a été dédié en 2015 à la problématique de "la santé et les droits des femmes et des filles en situation de crise humanitaire". Le choix de cette thématique a été dicté par le contexte d'instabilité et de crise humanitaire que vivent depuis quelques années de nombreux pays du monde, particulièrement dans la région arabe. Cette rencontre a également été une occasion de présenter les actions du ministère de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement Social dans le domaine de la protection et de la promotion des droits des femmes et des jeunes filles. M. Philippe Poinsot, représentant de l'UNFPA au Maroc, a souligné, au cours de l'allocution d'ouverture de cet atelier: " Le choix du thème du rapport du UNFPA pour cette année n'est absolument pas fortuit mais a été dicté par un contexte international de plus en plus marqué par les situations d'urgence humanitaire induites aussi bien par des catastrophes naturelles que par des conflits internes ou frontaliers, car nous vivons désormais dans un monde où l'instabilité et l'insécurité ont atteint leur paroxysme. Le contenu et les conclusions du rapport étalent toute l'étendue de l'accroissement des besoins en termes de santé et de protection des droits des personnes dans les situations de crises humanitaires et plus particulièrement les populations les plus vulnérables, avec une attention prioritaire aux femmes et aux adolescentes. Les statistiques et analyses qu'englobe le rapport sont on ne peut plus alarmantes de par l'ampleur des phénomènes auxquels elles se référent, mais également par les retombées insidieuses qu'elles induisent. On compte, malheureusement, deux fois plus de catastrophes aujourd'hui qu'il y a 25 ans. Au cours des vingt dernières années, 340 catastrophes ont eu lieu, en moyenne, chaque année, avec une à trois catastrophes de grande ampleur touchant au total 200 millions de personnes et faisant en moyenne 67500 victimes par an. Aujourd'hui, plus d'un milliard de personnes à travers le monde ont vu leur existence bouleversée par une crise engendrée par une guerre, une épidémie et une catastrophe naturelle. Aujourd'hui, près de 60 millions de personnes ont fui des conflits ou des catastrophes. Parmi ces personnes ayant été forcées de quitter leurs foyers, les femmes et les adolescentes sont particulièrement vulnérables. Sur les quelque 100 millions de personnes ayant besoin d'aide humanitaire en 2015, un quart serait en effet des femmes et des adolescentes en âge de procréer. " En effet, le rapport s'attarde longuement sur le fait que lorsque des femmes et des adolescentes sont en temps normal sujettes à la marginalisation, l'exclusion, l'exploitation et les violences basées sur le genre, en temps de conflit et en cas de catastrophes, leur situation s'aggrave davantage. Et ce n'est pas un hasard si sur les dix pays du monde ayant les plus élevés taux de mortalité maternelle, huit connaissent l'insécurité ou un conflit et les structures de santé y sont médiocres avec aucun accès aux services obstétricaux d'urgence. Quant aux conclusions du rapport concernant le Maroc, elles sont comme suit: "Le vieillissement de la population marocaine s'accélère et pose plusieurs défis, tandis que le poids démographique des adolescents et des jeunes demeure important et porte aussi bien des opportunités que des attentes ". De 7 enfants par femme jusqu'à la fin des années 1960, le nombre moyen d'enfants mis au monde par femme au Maroc a continuellement régressé pour atteindre un seuil quasi-équivalent à celui assurant juste le niveau de remplacement : 2,2 enfant par femme. L'espérance de vie à la naissance, qui, jusqu'à la fin des années 1960, n'avait guère dépassé les 50 ans , se serait accrue de presque 25 ans, pour atteindre les 74,8 ans en 2010. Le processus de vieillissement de la population marocaine s'est accéléré passant de 6,3 pour cent lors du recensement de 1982 à 8,1 en 2004. Cette proportion risque de connaître une croissance de plus en plus accélérée à l'avenir. Les personnes âgées de 60 ans et plus atteindront 15,4 pour cent en 2030, selon les projections du CERED, et bien que le processus de vieillissement ne soit qu'à ses débuts, la difficulté de répondre aux défis de sécurité sociale et de santé est déjà notable. A eux seuls, les 10-24 ans représentent près du quart de la population et près de la moitié de la population est âgée de moins de 25 ans. Il s'agit d'une aubaine démographique qui comporte des opportunités et des défis ayant trait à l'éducation, la formation et l'insertion des jeunes dans la vie économique et sociale. Le taux d'urbanisation serait actuellement de 58,8 pour cent, le taux de pauvreté est de 4,8 pour cent dans les villes, mais est presque trois fois plus élevé dans le rural où il culmine encore à 14,8 pour cent. Pour terminer, en conclusion, en dépit des progrès réalisés, la société marocaine demeure, en effet, une société fort inégalitaire, où les disparités entre catégories revêtent des formes multiples. Le social, le spatial, le genre et le milieu de résidence sont les principaux vecteurs en fonction desquels ces disparités sont les plus manifestes.