C'est une affaire qui provoque une onde de choc dans les rangs de la police à Meknès. Le chef de la police judiciaire du premier arrondissement et quatre autres éléments de la police sont arrêtés sur instruction du procureur général près la Cour d'Appel de Meknès et transférés à la prison Toulal 2 en attente de leur comparution devant les autorités judiciaires compétentes. Compte tenu de l'importance et de la gravité de l'affaire, aucune information officielle n'a filtré jusqu'à maintenant sur les motifs de ces arrestations. Mais certaines sources, dignes de foi, évoquent des chefs d'accusation très lourds. Les mis en cause auraient délibérément induit en erreur la justice dans une affaire de vol d'une agence de transfert d'argent, survenu à Touarga, à la Médina il y a environ 4 ans. Des PV ne reflétant aucunement la réalité des faits et incriminant à tort une employée de l'Agence qui avait écopé d'une peine d'emprisonnement ferme qui aurait altéré son état psychique. Il aura fallu attendre des années pour que les véritables malfaiteurs soient arrêtés dans une autre affaire, plus grave, et qu'ils aient avoué le vol de l'Agence. Poursuivis pour atteinte au fonctionnement de la justice, celle-ci aura à établir le degré de responsabilité éventuelle de chacun des policiers arrêtés. Et si les faits sont avérés, des «têtes vont tomber», prédisent plusieurs sources. Mais si ces policiers doivent répondre de leurs forfaits comme n'importe quel justiciable dans un Etat de droit, cela ne doit d'aucune façon occulter, ni discréditer les efforts déployés au quotidien par plusieurs éléments de la police à Meknès qui font honneur à leur profession par leur intégrité, afin d'assurer la sûreté et la sécurité des citoyens.