Les finances publiques ont évolué, au cours de l'année 2016, dans le sentier étroit et ardu dans lequel les confine les niveaux des recettes fiscales, limités par l'état de l'assiette fiscale et les recouvrements et grevées par les remboursements. au titre de la TVA, les niveaux relativement élevés de certaines dépenses, dont celles d'investissement. C'est un sentier inconfortable, voir dangereux sans l'aubaine des rentrées de fonds en provenance des pays du Golfe, sous forme de dons, qui se sont élevé à 7,2 MMDH. Les détails sur les recettes et dépenses du budget au titre de l'année écoulée, renseignent sur ces difficultés qui s'illustrent sur une réduction du déficit de 3 MMDH qui reste cependant élevé, atteignant 41,6 MMDH à fin décembre 2016, contre un déficit budgétaire de 44,6 MMDH un an auparavant. La situation provisoire des charges et ressources du Trésor arrêtée à fin décembre 2016 laisse apparaitre une hausse des recettes ordinaires de 3,5% et une baisse des dépenses ordinaires émises de 2,4%, dégageant ainsi un solde ordinaire positif de 12,3 MMDH. Compte tenu d'un besoin de financement de 35,9 MMDH et d'un flux net positif du financement extérieur de 2,3 MMDH, le Trésor a eu recours au financement intérieur pour un montant de 33,7 MMDH. Les recettes ordinaires se sont établies à 214,7 MMDH contre 207,4 MMDH à fin décembre 2015, en augmentation de 3,5%. Ceci s'explique par la hausse des impôts directs de 4,9%, des droits de douane de 17,6%, des impôts indirects de 2%, des droits d'enregistrement et de timbre de 3,1% et par la baisse des recettes non fiscales de 0,4% provenant notamment de la baisse des versements effectués par la CDG (-340 MDH), Maroc Télécom (-221 MDH) et Bank Al-Maghrib (-216 MDH). Les recettes fiscales en hausse de 4,1% Les recettes fiscales ont été de 189,6 MMDH contre 182,3 MMDH à fin décembre 2015, en hausse de 4,1%. L'évolution des recettes fiscales résulte de l'augmentation des recettes douanières de 5% et de la fiscalité domestique de 3,2%. Les recettes douanières (droits de douane, TVA à l'importation et TIC sur les produits énergétiques) ont été de 57,8 MMDH à fin décembre 2016 contre 55,1 MMDH un an auparavant, en hausse de 5% ou +2,7 MMDH par rapport à leur niveau à fin décembre 2015. Les recettes des droits de douane réalisées à fin décembre 2016 ont atteint 9,1 MMDH contre 7,7 MMDH un an auparavant, soit une augmentation de 17,6% ou +1,4 MMDH. Les recettes provenant de la TVA à l'importation se sont établies à 33,5 MMDH à fin décembre 2016 contre 32 MMDH à fin décembre 2015, enregistrant ainsi une hausse de 4,6% ou +1,5 MMDH, sachant qu'à fin décembre 2015 la TVA à l'importation avait connu une baisse de 1,4% ou -461 MDH par rapport à son niveau à fin décembre 2014 (32 MMDH contre 32,5 MMDH). La TVA sur les produits énergétiques a enregistré une baisse de 9,6% ou -529 MDH et celle sur les autres produits une hausse de 7,5% ou +2 MMDH. La TIC sur les produits énergétiques a atteint 15,2 MMDH contre 15,3 MMDH, en diminution de 0,6% par rapport à son niveau de fin décembre 2015 ou -90 MDH. L'IS progresse de 5,2% Les recettes réalisées au titre de la fiscalité domestique se sont établies à 120,9 MMDH à fin décembre 2016 contre 117,1 MMDH à fin décembre 2015, soit une augmentation de 3,2% ou +3,8 MMDH. Les recettes de l'impôt sur les sociétés ont été de 43,2 MMDH à fin décembre 2016 contre 41,1 MMDH un an auparavant, en augmentation de 5,2% ou +2,2 MMDH, sachant qu'à fin décembre 2015 l'IS avait enregistré une baisse de 0,9% par rapport à son niveau à fin décembre 2014 ou -389 MDH (41,1 MMDH contre 41,5 MMDH). L'augmentation des recettes de l'IS s'explique en grande partie par le bon comportement, durant l'année 2015, des résultats de certaines grandes entreprises (OCP, ANRT, BCP, CIH, SODEP, cimenteries, ...).