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Nizar Baraka plaide, à Azilal, pour la résorption de la pauvreté et la précarité en milieu montagnard Le gouvernement appelé à se départir de sa politique de paupérisation
M. Nizar Baraka, Secrétaire Général du Parti de l'Istiqlal, a présidé, samedi dernier à Azilal, une rencontre avec les élus et militants du parti dans cette province, dans le cadre des 2èmes rencontres organisées par le groupe parlementaire istiqlalien dans la région de Béni-Mellal/Khénifra autour du thème : « le développement rural et montagnard, bilan et perspectives ». Dans son intervention à cette occasion, le S/G du PI a, d'abord, souligné que cette visite dans la région revêt une importance particulière pour lui, personnellement, puis qu'il en fut le coordinateur du parti à la veille des législatives de 2007 remportées par l'Istiqlal, mais aussi et surtout pour ce que cette province évoque, pour chaque Marocain, comme hauts faits d'armes et actes de bravoure lors de la lutte pour l'indépendance et a tenu à saluer et à compatir avec les populations de la région pour leurs sacrifices et les souffrances qu'elles endurent, au quotidien, du fait de l'exclusion, la marginalisation et l'enclavement, faute de voiries, de prestations et de services de base et d'espoir en des lendemains meilleurs et une vie digne et décente. Il a indiqué, partant, que le principal objectif de cette visite est d'attirer l'attention du gouvernement et de l'opinion publique sur le fait qu'il est inadmissible que le monde rural et montagnard, la province d'Azilal la première, continuent de souffrir en silence, tout en rappelant le discours du Trône de 2014 dans lequel SM le Roi se demandait où sont les richesses (du pays) et appelait à rendre justice aux zones marginalisées à travers l'adoption d'un « nouveau modèle de développement », tel que préconisé par le chef de l'Etat lors de l'ouverture de l'année législative 2017. Et de déplorer, à ce propos, la politique de paupérisation des couches démunies et de la classe moyenne, en particulier, ainsi que d'exacerbation des disparités suivie par le gouvernement actuel et par son prédécesseur, ajoutant qu'il est grand temps pour que la province d'Azilal recueille ce qui lui revient des richesses du pays. N. Baraka a tenu à rappeler quelques chiffres et indicateurs-clefs pour illustrer son propos et mieux souligner l'ampleur des déficits dont souffre la région de Béni-Mellal / Khénifra comme, par exemple, ceux relatifs à la pauvreté qui y touche 10 % de la population en moyenne et grimpe jusqu'à 20% pour la province d'Azilal, contre quelque 4,8 % au niveau national ; celui de l'accès aux soins de santé et à la médication qui est de un médecin pour 1900 habitants au plan national contre 1 pour 4800 dans cette province, ajoutant qua la situation n'est guère meilleure s'agissant du secteur de l'Enseignement où la durée moyenne de scolarisation, le taux de décrochage scolaire ou le gap entre enfants des familles riches et pauvres, entre élèves en milieux urbain et rural, etc., sont autrement plus alarmants. Il a promis donc que le PI ne ménagera aucun effort pour proposer des alternatives propres à extraire cette province, ainsi que les autres zones montagnardes, de l'isolement et de la marginalisation où on les a longtemps confinées. Situation qui, estime le S/G de l'Istiqlal, est essentiellement due à l'extrême lenteur du gouvernement à mettre en œuvre les grands chantiers initiés par SM le Roi, tout en rappelant que lorsque le PI était aux commandes, un programme routier fut lancé portant sur la construction de pas moins de 15.000 kms dont 20 % réservés à la province d'Azilal… Il a déploré, d'autre part, la guéguerre que se livrent désormais deux composantes essentielles de la majorité gouvernementale et leur engagement dans une campagne électorale avant terme, ce qui nuit grandement aux intérêts des citoyens et retarde l'adoption et l'entrée en vigueur de textes de lois et règlements de première importance avant de faire part de ses inquiétudes pour le gel du dialogue social en général et des conséquences de la situation qui prévaut, depuis plusieurs mois, dans le secteur de l'éducation nationale et la formation professionnelle à la lumière des protestations ininterrompues des enseignants contractuels, affirmant que la politique suivie par l'actuel gouvernement tend, immanquablement, à aggraver les disparités sociales et territoriales, à grever les budgets déjà maigres des citoyens et à exacerber la crise et les tensions sociales et en l'appelant à revoir sa politique de paupérisation, à assumer pleinement ses responsabilités envers la patrie et ses habitants.