La semaine écoulée a été marquée par deux actions de solidarité majeures du Roi du Maroc, Amir Al Mouminine : la contribution financière à la restauration de la Mosquée Al-Aqsa, troisième lieu saint de l'Islam, et la contribution à la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris, ravagée par le feu. Ce double geste chargé de significations confirme, si besoin, la politique religieuse du Royaume marquée par la défense des valeurs islamiques de solidarité, la promotion du dialogue interreligieux et la cohabitation entre les civilisations. Il n'en reflète pas moins la portée stratégique qui caractérise les relations maroco-palestiniennes, la qualité des relations qui lient l'institution de Imarat Al Mouminine à celle de la Papauté et la solidité des relations bilatérales maroco-françaises. La subvention royale pour Al-Aqsa s'inscrit dans le cadre des efforts soutenus et continus du Souverain au profit de la ville d'Al- Qods Acharif, en soutien à la résistance des Maqdessis et pour la défense du statut historique de cette ville. L'acte traduit donc l'intérêt permanent que SM Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods, accorde à la ville sainte et à la cause palestinienne, et ce, à un moment où l'on s'apprête à lancer le projet du président américain qualifié de « transaction du siècle ». C'est là l'expression de l'attachement du Maroc à Al-Qods et à la mosquée A-Aqsa, un message sans équivoque. L'opération, pour sa part ponctuelle, relative à la cathédrale Notre-Dame de Paris -le hasard a voulu que le drame qui l'a frappée survienne au lendemain de la visite du Pape François au Maroc-, émane de la nature même de l'Etat marocain, foncièrement ouvert et attaché aux enseignements islamiques universalistes où la solidarité est à l'avant-garde des valeurs de paix et de coexistence. Les deux décisions royales traduisent de ce fait l'approche spirituelle et religieuse adoptée depuis longtemps par le Maroc et visant, d'une part, la consolidation des relations entre les pays musulmans et la défense des causes sacrées de la Oumma, et, de l'autre, la consécration du dialogue entre les religions et les civilisations à une époque où l'intolérance et le rejet de l'autre prennent des dimensions alarmantes. Jamal HAJJAM