Le "caractère spirituel des oeuvres artistiques leur donne la valeur spéculée sur le marché", a indiqué, samedi soir à Asilah, le secrétaire général de la Fondation du Forum d'Asilah, Mohamed Benaissa. S'exprimant à l'ouverture d'un colloque sur "l'art contemporain à la lumière de la crise économique internationale", organisé dans le cadre de la 25ème session de l'Université d'été Al Motamid Ibn Abbad, Benaissa a souligné que l'art est un "thème qui allie goût, esthétique et règles du marché". Il a affirmé, à cet égard, que la ville d'Asilah a été toujours une place des arts et des artistes et n'a cessé de susciter des questions substantielles relatives aux arts. Les autres intervenants ont soulevé la difficulté d'évaluer l'impact de la crise sur les arts, précisant que leur valeur est conditionnée par les règles liées à la qualité artistique de l'oeuvre, la rareté et l'époque. C'est cette flexibilité qui a probablement permis aux arts plastiques et visuels de minimiser les effets de la crise financière internationale sur ce secteur. L'impact réel de la crise sur les arts contemporains et sur l'investissement dans les oeuvres artistiques et le comportement des grands marchés de l'art face à cette crise sont autant de questions débattues par les artistes, critiques et représentants des maisons de vente et des galeries venus de plusieurs pays pour participer à ce colloque de deux jours. L'université Al Motamid Ibn Abbad sera marquée par l'organisation de plusieurs colloques portant notamment sur "la diplomatie et la culture", "l'immigration : obligations et droits dans l'espace européen" et "le mouvement littéraire contemporain aux Emirats Arabes Unis".