Les participants à une rencontre nationale organisée, mardi à Rabat, à l'occasion de la journée internationale de la femme, ont souligné que la révision du code électoral, dans le cadre des préparatifs des prochaines échéances législatives, est devenu une nécessité pour la consécration de la position de la femme sur la scène politique. Les participants ont estimé lors de cette rencontre, organisée deux jours durant sous le thème «la consolidation du rôle de la femme dans la prise de décision» par l'association des femmes harakies, en partenariat avec la fondation Friedrich Naumann, que cette étape est de nature à garantir la contribution de la femme à la mise en place de programmes et de projets susceptibles de faire face aux orientations visant les droits de la femme, outre son apport à la modernisation et à la démocratisation de la société. Le Maroc, ont-ils noté, a enregistré un saut qualitatif dans le traitement de la question féminine, grâce aux réformes initiées durant la dernière décennie, puisque cette question bénéficie d'un intérêt grandissant, sur les plans et stratégies publiques visant à dynamiser l'approche du genre dans les volets sociaux et économiques. Ils ont fait savoir qu'en dépit de ces progrès, les mesures et dispositions prises pour garantir une forte participation de la femme dans la vie politique et l'augmentation du taux de sa représentativité dans les instances élues, restent en deçà des ambitions et des aspirations féminines. Les participants ont appelé, d'autre part, à l'adhésion de la femme au projet de régionalisation élargie eu égard à l'intérêt que revêt l'importance de la croissance économique et sociale équilibrée, formulant le souhait de voir le projet de régionalisation constituer un gage pour l'activation des réformes liées aux questions de la femme, aux niveaux régional et local. Intervenant à cette occasion, M. M'hand Laenser, secrétaire général du Mouvement populaire, a relevé que le taux de 10 pc des femmes au parlement n'est pas suffisant, exprimant le vÂœu de voir se concrétiser une plus forte présence, la fin du système de quota et une réelle égalité au niveau des listes électorales. La femme marocaine a réalisé de grands acquis grâce à sa lutte, a-t-il dit, précisant que la partie n'est pas encore terminée, car sa présence dans les centres de décision reste encore faible. Il a aussi souligné que la femme, qui est une bonne éducatrice, peut jouer un grand rôle dans la sensibilisation des jeunes et leur encadrement. De son côté, la présidente de l'association des femmes harakies, Mme Nezha Chekkaf, a indiqué que le Maroc a réalisé ces dernières années plusieurs acquis au profit des femmes, bien qu'ils restent peu suffisants pour la promotion de leurs conditions, notamment dans des zones souffrant de précarité sociale et de phénomènes d'exclusion et de marginalisation. Les politiques publiques nécessitent la conjugaison des efforts et le traitement de dysfonctionnements qui entravent la réalisation de l'égalité entre les deux sexes, a-t-elle ajouté, estimant que cette étape requiert la révision du code électoral qui devrait déboucher sur la consolidation de la position de la femme dans les instances élues et les centres de décisions.