La mobilisation de tous pour mettre fin au fléau du travail domestique des petites filles constitue une condition sine qua non pour réussir le projet de société moderne et démocratique conduit par SM le Roi Mohammed VI, a souligné Mme Nouzha Skalli, ministre du développement social, de la famille et de la solidarité. Mme Skalli, qui s'exprimait vendredi à Chichaoua lors d'une rencontre de mobilisation pour lutter contre le travail domestique des petites filles, a ajouté qu'une telle mobilisation est à même d'améliorer l'offre de service en matière de prise en charge des enfants victimes de violence et de développer un système de veille et de signalement communautaire. La ministre a également insisté sur la nécessité d'apporter un appui considérable aux initiatives locales en matière de lutte contre le travail domestique des petites filles, notamment le renforcement des capacités des ONG spécialisées et ce, par l'organisation de cycles de formation et la promotion des actions de sensibilisation et l'encouragement de la création des activités génératrices de revenu (AGR). Mme Skalli a, par ailleurs, fait observer que la pauvreté, à elle seule, ne peut aucunement justifier ce phénomène, dans la mesure où des études ont montré que le travail des enfants n'améliore en rien la situation sociale des familles, d'autant plus que des communes de niveau de pauvreté comparable ne sont pas des zones pourvoyeuses, relevant que ce phénomène a un enracinement culturel et qu'il peut être source de problèmes sociaux. Elle s'est félicitée aussi de l'ensemble des efforts menés par l'Entraide Nationale, l'Agence de Développement Social (ADS), l'INDH et les associations de proximité, à travers des actions concrètes destinées à lutter contre ce fléau et à assurer une meilleure protection des droits de l'enfant, tout en garantissant une vie digne pour cette catégorie sociale. Après avoir mis en avant l'exception marocaine dans les domaines de la démocratie, des droits de l'homme ainsi que du progrès socio-économique, Mme Skalli a, par ailleurs, souligné l'impératif d'une mobilisation collective pour relever certains défis liés, entre autres, au terrorisme et aux idées qui le nourrissent, ainsi qu'à l'extrémisme religieux. Mme Skalli s'est dite, dans ce sens, en faveur de la promotion de l'égalité des sexes et de la vulgarisation de la culture des droits humains, de tolérance et de modernité. Le gouverneur de la province de Chichaoua, Abdelfattah Lebjioui, a fait savoir que le Maroc, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI et dans le cadre de son accompagnement aux efforts internationaux, s'est inscrit pleinement dans cette démarche pour lutter efficacement contre le travail domestique des petites filles. Et de poursuivre que pour faire face à cette problématique, le Royaume a adopté une série de démarches d'ordre législatif, économique et social, à travers l'adaptation de la législation nationale aux conventions onusiennes de protection des droits de l'enfant et l'interdiction de l'emploi des enfants de moins de 15 ans. M. Lebjioui a mis l'accent aussi sur l'intérêt particulier accordé au renforcement des infrastructures, notamment dans le monde rural, l'amélioration des conditions économiques et financières des familles vulnérables et la promotion de la scolarisation de la fille rurale, mettant en avant le rôle de l'INDH dans ce sens. Par la suite, l'assistance a été conviée à prendre connaissance des expériences réussies dans le domaine de la lutte contre le travail domestique des enfants, présentées par l'Entraide nationale, le programme international de l'élimination du travail des enfants au Maroc (IPEC-Maroc), ainsi que par certaines associations agissantes dans ce domaine. Cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le travail des enfants, placée cette année sous le signe "Attention! Enfants dans les travaux dangereux- Eliminons le travail des enfants", a été marquée par la signature de deux conventions de partenariat pour la mise en place de projets de lutte contre le travail domestique des petites filles au niveau de la province de Chichaoua. Initiée par le ministère du développement social, de la famille et de la solidarité, en partenariat avec la province de Chichaoua, cette rencontre se propose d'informer sur les bonnes pratiques en matière de lutte contre ce fléau, d'identifier les pistes d'intervention adéquates et de mobiliser tous les acteurs oeuvrant dans le domaine de la protection de l'enfance.