Le Japon a connu en 2025 le mois de juin le plus chaud jamais enregistré depuis le début des relevés météorologiques en 1898, a annoncé mardi l'Agence météorologique nippone (JMA). La température moyenne dans l'Archipel a dépassé de 2,34°C les normales saisonnières, en raison de la persistance de puissants anticyclones régionaux, a précisé la JMA. Les températures des eaux côtières près du Japon ont également été supérieures de 1,2°C à la moyenne, égalant le record établi en juin 2024, le plus élevé depuis le début de la collecte de données en 1982, a ajouté l'agence. Ce record de chaleur intervient alors qu'une vague étouffante frappe actuellement plusieurs pays du monde. Les scientifiques soulignent que le changement climatique d'origine humaine accentue la fréquence, l'intensité et l'étendue des vagues de chaleur. L'été 2024 avait déjà été le plus chaud jamais enregistré au Japon, à égalité avec 2023. Il avait été suivi de l'automne le plus chaud depuis 126 ans, selon la JMA. Les effets du réchauffement climatique se font de plus en plus visibles dans le pays asiatique. Les cerisiers japonais, symbole emblématique du printemps, fleurissent plus tôt, voire de manière incomplète, les automnes et hivers n'étant plus assez froids pour déclencher leur floraison. Autre signal frappant, la célèbre calotte neigeuse du mont Fuji n'est apparue qu'au début de novembre l'an dernier, contre début octobre en moyenne. Cette année, la saison des pluies s'est terminée avec près de trois semaines d'avance dans l'ouest du pays. Les autorités météorologiques ont d'ores et déjà averti que les fortes chaleurs devraient se prolonger en juillet, appelant à la vigilance face aux risques sanitaires.