Alors que les actes d'incivilité et de vandalisme se multiplient sur le réseau de transport public à Casablanca, les autorités et les opérateurs tirent la sonnette d'alarme. Pour protéger les usagers et préserver un service essentiel au quotidien de milliers de citoyens, une politique de tolérance zéro est désormais appliquée. Face à la recrudescence des actes de vandalisme et d'incivilité sur le réseau de transport en commun à Casablanca, Casa Transports SA, maître d'ouvrage de CasaTramway et CasaBusway, et l'opérateur RATP Dev Casablanca, ont affiché une position ferme, en collaboration avec les autorités judiciaires et opérationnelles de la ville. Ensemble, ils affirment adopter une politique de tolérance zéro, avec l'objectif clair de garantir la sécurité, la qualité et la continuité du service public. En effet, dans un communiqué relayé par les médias, Casa Transports SA rappelle que la sécurité, le confort et la qualité de service des voyageurs constituent sa priorité absolue. L'entreprise exprime sa gratitude envers les autorités et partenaires mobilisés, tout en affirmant que toute atteinte au bon fonctionnement du réseau fera systématiquement l'objet de poursuites judiciaires strictes. Lire aussi : Les camions marocains de produits frais ciblés par des actes de vandalisme en Europe Cette volonté de rigueur s'est déjà traduite par plusieurs décisions judiciaires exemplaires. Le cas le plus marquant remonte au 1er mai 2025, lorsqu'un individu a volontairement provoqué l'interruption du service du tramway. Il a été condamné à 18 mois de prison ferme et à 20.000 dirhams de dommages et intérêts. Ce jugement confirme la gravité des actes commis, au regard des perturbations causées aux milliers d'usagers quotidiens. Ce n'est pas un cas isolé. En février 2024, un autre individu avait écopé de la même peine de prison, assortie cette fois d'une amende de 10.000 dirhams. En juin 2024, un acte de vandalisme sur un véhicule du Busway s'est soldé par une condamnation à 18 mois de prison ferme, ainsi qu'à 50.000 dirhams d'amende. Plus récemment, le lundi 14 juillet 2025, le tribunal correctionnel de Casablanca a jugé un revendeur illégal de tickets, le condamnant à 3 mois de prison ferme et au paiement de 10.000 dirhams de dommages et intérêts. Parallèlement, deux affaires impliquant des dégradations de distributeurs automatiques ont été jugées. Un mineur a été condamné à verser 15.000 dirhams, tandis qu'un adulte a écopé de 6 mois de prison ferme, assortis de la même somme en dommages et intérêts. Au total, depuis 2024, plus d'une trentaine d'interpellations et une vingtaine de jugements ont été prononcés. Les faits poursuivis vont de la revente illégale de titres de transport à l'agression de membres du personnel en service, en passant par des entraves à la circulation ou des destructions d'équipements.