Alors que les chantiers de réaménagement se multiplient dans la ville du Détroit, de nombreuses voix s'élèvent contre la qualité des travaux. Malfaçons, retards et perturbations suscitent la colère des habitants. Une commission technique a été dépêchée sur le terrain pour examiner ces défaillances. À Tanger, plusieurs chantiers de réhabilitation routière font actuellement l'objet d'une inspection rigoureuse menée par une commission technique spéciale. Cette initiative, déclenchée par une série d'alertes citoyennes et associatives, vise à évaluer l'état d'avancement et la qualité des infrastructures réalisées, après des signalements de dégradation précoce. En cas de manquements avérés, des sanctions pourraient être appliquées aux entreprises concernées. Selon les médias, tout a commencé par des plaintes émanant de résidents et d'acteurs associatifs, évoquant l'apparition rapide de fissures et de traces de corrosion sur les routes asphaltées, ainsi que la détérioration prématurée de plusieurs trottoirs, notamment après les premières précipitations. Ces anomalies, relevées alors que les travaux n'ont pas encore été officiellement réceptionnés, ont suscité des interrogations sur le respect des normes techniques et la durabilité des infrastructures. Lire aussi : Tanger-Tétouan-Al Hoceima investit dans la connectivité routière des zones rurales En réponse à ces préoccupations, une commission technique composée de représentants des services techniques de la wilaya et d'experts en laboratoire a été constituée. Son rôle est de mener des vérifications sur les axes concernés et de produire des rapports détaillés sur l'état des lieux. Selon des sources citées par la presse, ces documents seront essentiels pour déterminer les responsabilités et orienter d'éventuelles mesures correctives ou disciplinaires. En effet, parmi les voix critiques, celle du conseiller communal Hassan Belkhaider s'est faite particulièrement entendre. Ce dernier a pointé du doigt de nombreuses irrégularités dans le projet de réhabilitation de plusieurs boulevards tangérois, notamment dans la zone de Boukhalef. Dénonçant un manque de rigueur dans le contrôle technique, il a souligné que certains tronçons présentaient une qualité d'exécution manifestement insuffisante. De plus, selon les médias, le conseiller communal a appuyé ses propos à l'aide de photographies transmises aux autorités compétentes, illustrant selon lui une gestion de chantier marquée par la précipitation et le « replâtrage » au détriment de solutions durables. Il a ainsi appelé la commission chargée du suivi à faire preuve de fermeté au moment de la réception définitive des travaux, afin d'éviter toute banalisation de la médiocrité dans des projets d'intérêt public. En outre, la nécessité de revoir en profondeur les mécanismes d'attribution des marchés publics a été soulevée. Le conseiller a plaidé pour une réforme qui assurerait un meilleur encadrement technique et un suivi permanent des chantiers. Il a également réclamé l'ouverture d'une enquête officielle pour identifier les responsabilités éventuelles et prévenir toute récidive.