Après les sorties médiatiques répétées de Nasr Mégri au sujet de la polémique autour de la résidence familiale louée dans le quartier des Oudayas à la médina de Rabat, l'auteur, acteur, chanteur et compositeur Younès Mégri a réagi aux propos tenus par son neveu, en soulignant qu'ils n'engageaient que ce dernier. «Je ne me serais jamais associé à aucune polémique remettant en cause le droit et la justice pour lesquels j'ai un profond respect», a-t-il souligné, ce vendredi. Par ailleurs, il a condamné «fermement le comportement de ce jeune garçon qui n'a eu de cesse d'user de la 'liberté d'expression' qu'offrent les réseaux sociaux pour diffuser, dans une agitation absolue, des propos insensés». «Cette affaire judiciaire, si elle concerne une partie de ma famille, ne me concerne pas personnellement. C'est donc avec un grand étonnement que j'ai pu voir mon nom et mon image cités dans certains supports de presse de caniveau qui, pour surfer sur la vague de l'actualité, ont répandu des informations erronées», a-t-il écrit via les réseaux sociaux. «Sans autorisation préalable de notre part, comme l'exige la loi, [Nasr Mégri] diffuse nos œuvres et notre image, portant ainsi atteinte à notre réputation», a déploré l'artiste. «C'est aussi avec beaucoup de peine que j'observe le comportement de la progéniture de mon défunt frère qui, au lieu de respecter la mémoire de son père qui a tant donné à la chanson marocaine, a décidé de le trainer dans la boue avec hystérie, à des fins purement personnelles et égoïstes», a ajouté Younès Mégri, soulignant que l'histoire artistique de sa famille était «inscrite dans la mémoire et le cœur de plusieurs générations et non pas sur les pans d'une vieille muraille». La sortie de l'acteur et chanteur intervient au lendemain d'une interview accordée au quotidien L'Opinion, où l'artiste a pris ses distances avec les réactions de Nasr Mégri après que la justice a ordonné aux héritiers de vider l'ancien domicile revendiqué par sa propriétaire et loué depuis plus 50 ans, notamment par Hassan Mégri décédé en 2019. Depuis, la maison est restée occupée par son fils et par son autre frère, Mahmoud Mégri. Le 14 janvier dernier, peu après la polémique suscitée par l'annonce de l'application de la décision de justice, le ministre de la Culture, de la communication et de la jeunesse, Mehdi Bensaid, a indiqué avoir reçu les deux frères du défunt, afin de discuter des solutions possibles. «J'ai exprimé aux artistes ma sympathie et ma disponibilité à rechercher avec eux des issues pratiques qui respectent les droits de toutes les parties et dans le plein respect de la décision de justice», a souligné le ministre.