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Tourisme : Réguler la profession
Publié dans Albayane le 09 - 10 - 2011

Nul doute que le secteur du tourisme à Agadir connaît des avancées notoires, en particulier dans le domaine de l'hôtellerie où l'infrastructure se renforce de plus en plus, avec l'apparition de nouvelles réalisations de haut standing et d'autres en cours. Cette consolidation de la capacité d'accueil ne peut que tirer vers le haut l'industrie touristique puisqu'elle permet de recevoir, dans les conditions requises, les flux de touristes de tous bords. Les moyens et les petits hôtels fleurissent également aussi bien dans le site balnéaire qu'au centre résidentiel.
Le phénomène des résidences prend pareillement de l'ampleur, plus particulièrement dans la zone dite SONABA. Il se trouve maintenant, avec cet éventail d'offres et structures hôtelières, que les visiteurs sont devant une multitude de convenance en fonction des désirs et des goûts. Il faudrait alors organiser toute cette panoplie qui s'agrandit au fil du temps, à travers le respect des normes arrêtées par le ministère de tutelle, particulièrement celles relatives au classement des établissements touristiques (arrêté du ministre paru au bulletin officiel du 4 mars 2004). Les structures hôtelières se doivent de suivre les normes minimales dimensionnelles, fonctionnelles et d'exploitation. Elles ne sont pas, outre mesure, dispensées des critères et conditions de droit commun en matière notamment d'urbanisme, d'habitat, d'hygiène, sécurité et accessibilité aux personnes handicapées. Or, combien des établissements touristiques à Agadir remplissent réellement toutes ces conditions ?
Un simple constat dans ce sens permet de dire que nombre d'exigences n'est pas respecté. Toutes les dispositions techniques ne sont pas, pour une bonne partie, prise pour assurer une isolation thermique et phonique au niveau de l'ensemble des locaux et dépendances de l'établissement et notamment au niveau des chambres. En effet, pour pallier toutes nuisances sonores, les suites, les appartements et les chambres d'un hôtel classé situé en milieu urbain doivent être équipés d'un système de double-vitrage au niveau des baies vitrées. D'autre part, les locaux du personnel doivent être en parfait état de propreté munis d'un système de ventilation adéquat, bien équipés et comprendre un réfectoire, une salle de repos, des sanitaires et douches séparés hommes, femmes …Au niveau des prestations de service, l'hôtel classé doit obligatoirement disposer de personnel issu d'une école hôtelière, selon le classement allant de 55% à 15%, et immatriculé à la CNSS, conformément à la réglementation en vigueur. Peut-on, donc, affirmer que nos hôtels dans une ville à vocation touristique respectent pleinement ces normes ? Rien qu'au niveau du personnel, on remarquera que même les unités les plus huppées transgressent cette règle car elles continuent à tourner le dos aux lauréats de l'école supérieure du tourisme et se contentent des énergumènes sans formation mais recrutés pour des missions souvent extra hôtelières. Mis à part quelques directeurs issus de ces hauts centres de formation reconnus par l'Etat, les autres sont loin de se plier à ces exigences. S'agissant de l'hygiène, c'est là un déficit qui continue à ronger un bon nombre de nos hôtels dont les normes hygiéniques ne sont pas toujours respectées. Dans un autre registre en rapport avec le secteur touristique, il y a lieu de constater que l'organisation au niveau de la restauration est loin d'être mise en application. Le classement fourchette se fait dans l'ignorance et le clientélisme. Dans ce sens, est-il concevable de faire appel à des chioukhs pour faire partie de la commission de classement ? C'est de la pure absurdité. Il convient également de déplorer fortement le fait que des cabarets régis par le cahier des charges et autorisés à ne faire que cela, se transforment en restaurants pendant le jour à des prix cassables, portant ainsi préjudice à leurs collègues dont l'autorisation est limitée exclusivement à ce genre de service. Au même titre, on déplorera aussi le fait qu'un snack autorisé à ne servir que les repas froids s'adonne illégalement à la restauration avec mise en place et couverts à des tarifs compétitifs, alors que, juste à côté, se trouve un restaurant autorisé pour ce genre de prestation. C'est déloyal et injuste. Le cabaret c'est le cabaret, le restaurant c'est le restaurant et le snack c'est le snack, à chacun sa spécificité et son autorisation qu'il faut respecter à la lettre. Mais, qui se chargera à faire respecter les variances des professions touristiques ? Chacun doit assumer ses responsabilités car il y va de l'intérêt de la ville et son image de marque. L'industrie touristique ne peut pas évoluer dans l'anarchie.
Saoudi El Amalki
Commune de Tamri
Faire face à l'arbitraire
Lors d'une précédente livraison, nous avions soulevé la problématique de l'expropriation de plus de 500 hectares de terrains à la localité d'Aghroud, située dans la commune rurale de Tamri, relevant de la préfecture d'Agadir Ida Outanane. Aujourd'hui on reviendra sur cette situation qui semble stagner. En effet, depuis 1976, la Société Nationale de l'Aménagement de la Baie d'Agadir (SONABA) a procédé, inopinément et discrètement, à la privation de ces douars de familles déshéritées de leurs biens fonciers qui leur revenaient de droit, depuis des siècles et dont les sceaux des anciens sultans sont encore apposés sur leurs documents de propriété. Sous prétexte que cette opération promulguée en dahir au bulletin officiel 1.76.393 du 21 juin 1976, sur proposition des ministres de l'Intérieur et du tourisme, était dictée par l'intérêt public général, présumé être destiné à mettre en valeur le littoral nord aux sites attractifs. Or, depuis plus de 35 ans, ces superficies «confisquées» n'ont jamais été valorisées, alors que les propriétaires non indemnisés, jusqu'ici, sévissent le martyr et crient au scandale, devant cette supercherie qui ne dit pas son nom. Indignés et révoltés par cette injustice, les ayants droit montent au créneau, en se constituant en association pour restituer leurs lots spoliés, depuis des décennies, sans procédure légale d'immatriculation par la SONABA, transformée actuellement en SMIT dont l'autonomie décisionnelle relève maintenant des services centraux. Parmi les victimes de cette mascarade qui ne que durer, des propriétaires des Marocains Résidents à l'Etranger viennent renforcer les rangs des propriétaires usurpés, rassemblés dans l'association mondiale des résidents étrangers propriétaires d'Aghroud pour le développement et la coopération. Leur voix s'élève également contre cette machination et réclament, aux côtés de leurs collègues, le rétablissement de ce dossier. Après s'être manifesté sur place, ils prennent part aux diverses manifestations afin de faire valoir leurs droits légitimes. Outre ces mouvements de protestation, les propriétaires ont tenu des rencontres avec les responsables sans que certains ne prennent la peine d'y assister, notamment le département du tourisme et autres qui brillent par leur absence. Des réunions de concertation se tiennent pour poursuivre les consultations en vue de trouver des solutions à cette situation dramatique qui risque de dégénérer, si les interlocuteurs des propriétaires continuent à faire la sourde oreille à ces requêtes incessantes. Il convient aussi de souligner que la localité de Tamaouenza, se trouvant dans le territoire de la commune rurale d'Aourir à une dizaine de kilomètres d'Agadir, avait connu également le même sort, sans parler des lenteurs irritantes que subissent les propriétaires, du fait du retard de l'actualisation du plan d'aménagement confiée à un architecte, depuis plus de cinq ans sans que son ébauche ne voie le jour, en dépit des protestations permanentes des citoyens.
Tamri- S. E
Agriculture
Assouvir les droits légitimes
Il est bien évident que la capitale du Souss renferme également, dans ses environs, une forte activité agricole, notamment une expansion export des agrumes, primeurs et légumes, avec une importante utilisation des technologies les plus sophistiquées dans le domaine. Sur des étendues vastes, des opérateurs économiques aussi bien nationaux qu'étrangers impriment à la région un gigantesque labeur tout en contribuant substantiellement au déficit astronomique des ressources hydrique, en particulier au niveau des ressources hydriques relatives à la nappe phréatique dont les forages atteignent des profondeurs épouvantables. Si cette économie connaît des prouesses notoires en termes de revenues et d'essor tant régional que national, cette activité florissante révèle, toutefois, des limites affreuses sur le plan social et humain, du fait de l'exclusion et l'exploitation abominable dont sont victimes les ouvrières et les ouvriers des différentes zones agricoles du périmètre soussi, à Chtouka Ait Baha et Taroudan, plus spécialement. En effet, la classe laborieuse dans ces régions souffre le martyre avec des propriétaires féodaux qui ignorent les plus élémentaires de leurs droits les plus légitimes, sans que les autorités locales ni les administrations concernées, notamment l'inspection de travail ne pipe mot. Dans ce sens, les exemples ne manquent pas et pullulent, en fait, dans les multiples sociétés et groupes agricoles de la région. Il faut souligner que les organisations syndicales, notamment celles relevant de l'Union Marocaine de Travail (UMT) déploient une lutte farouche contre toutes les formes de paupérisation et d'étouffement qu'exerce le patronat avec la complicité de leurs protégés.
La majorité des sociétés agricoles, en particulier étrangères mène une campagne sans merci contre les syndicalistes pour contrecarrer la dynamique syndicale et dissuader les entrains des ouvriers vers le respect du travail, la dignité et l'amélioration des conditions de vie
En effet, plusieurs ouvrières et ouvriers responsables des syndicats sont exposés continuellement au licenciement pur et simple, au su et au vu des autorités locales et des décideurs de l'inspection de travail.
En plus, les accords entre direction et syndicat ne sont pas toujours conclus par les sociétés agricoles, notamment:
1- La régularisation de la prime d'ancienneté et des heures supplémentaires par effet rétroactif depuis l'entrée en vigueur du code du travail.
2- La régularisation de la situation des ouvriers vis-à-vis de la CNSS depuis le début de leur activité au sein du groupe.
3- L'attribution de la prime de scolarisation a tous les ouvriers et ouvrière de la société tel que cela a été convenu avec l'administration du groupe, la fin de la campagne précédente.
4- L'application du Code du travail en matière de la protection des ouvriers et la création de services médicaux.
5- L'application du code du travail en matière de la protection de la maternité et la création de garderies pour les enfants de salariées travaillant dans l'entreprise.
La masse ouvrière ne fait que protester, donc, contre la politique anti-sociale et antisyndicale de l'administration et tient à défendre fermement ses droits usurpés. Le dialogue social engagé durant les campagnes agricoles sont souvent rompus; les représentants de l'administration engagent une lutte enragée contre les syndicalistes. Les réunions du dialogue qui sont exigées par la loi n'ont jamais lieu. Ainsi plusieurs dizaines d'ouvrières n'ont toujours pas repris leur travail et rejoint leurs postes, après leurs congés annuels, malgré leurs anciennetés, pour motifs de leur appartenance syndicale.
D'autres syndicalistes sont licenciés pour des raisons non valables. Face à cette situation, le syndicat des ouvriers ont l'habitude de tenir plusieurs mouvements. Les syndicalistes exigent le respect de la dignité des ouvriers et le respect du droit syndical au sein des fermes des unités de conditionnement, et l'ouverture d'un dialogue sur les problèmes posés. Il est bien clair que le développement du secteur agricole passe inéluctablement par la promotion des ressources humaines à travers le respect des engagements et la préservation des droits.
A vrai dire
La flambée continue à sévir
Où va l'immobilier à Agadir ? Question que tout le monde soulève devant cette flambée vertigineuse des coûts qui s'élèvent de plus en plus à une cadence effroyable. Des opérations de logement qui, il y a moins d'une décennie, sont mises en vente à des prix abordables sentent le brûlé ces derniers temps, où la spéculation est souveraine, au sein des nouveaux promoteurs immobiliers. Dès lors, les lots et les logements se vendaient non pas aux locaux de l'administration en question mais partout dans les cafés des «semsara», connus pour ce commerce illicite. Tous ces lieux sont dotés désormais des plans de masse qui sont disponibles aux plus offrants. Les négociations vont bon train sans que les autorités compétentes ne s'y interposent pour mettre fin à cette machine infernale dont les principaux manipulateurs ne sont autres que des agents influents de ce commerce. Il faut dire que ces mêmes autorités ont ouvert la porte à ces monstres de l'immobilier, il y a quelques années. Ceux-ci, encouragés par l'impassibilité voire la complicité attisent, encore plus, cette ascension des prix sans se soucier du reste. C'est alors qu'une panoplie d'opérateurs immobiliers s'est ruée sur Agadir dont la quasi majorité se mettait à monter ses projets sans même l'aval des services communaux ni la prévision des équipements publics accompagnateurs des séries de logements, notamment au lotissement Hay Mohammedi. Les «sous tables» prolifèrent, parfois même atteignant presque la moitié des prix des domiciles. A ce rythme, on se trouverait, sans doute, avec des agglomérations de milliers de familles sans écoles, dispensaires, espaces verts, terrains de sport, foyers de femmes, complexes culturels…Agadir est donc en train de vivre l'horrible cauchemar de la flambée immobilière à cause d'une politique urbanistique axée sur le profit et la rente qui vont totalement à l'encontre de la stratégie nationale visant la lutte contre l'insalubrité et l'octroi du logement décent accessible à toutes les souches sociales. Il est maintenant déplorable de constater que les promoteurs immobiliers s'étaient lancés à l'acquisition des terrains à divers endroits de la cité à des prix « symboliques », souvent inappropriés pour monter des immeubles surplombant d'autres bas logements avoisinant. Quelles mesures à prendre pour assurer l'équilibre immobilier et pallier à ces dérives déconcertantes pour permettre aux générations futures d'accéder au droit au logement dans le respect de leur pouvoir d'achat ? Certes, on ne peut contester le fait que toutes les exigences de la vie ont connu des augmentations par rapport au temps révolu où, à titre d'exemple, le prix des logements au quartier Charaf ne dépassait guère 11 millions de centimes (maintenant avec de simples réaménagements, le même logement atteint facilement les 2 millions de dirhams). Cependant, tout esprit civique ne peut tolérer cette débandade immobilière dont pâtissent les masses les plus défavorisées, avec cette spéculation assassine et ce laisser aller coupable des autorités en connivence avec les nouveaux décideurs privés de l'immobilier. On ne saura jamais comment, demain, les citoyens parviendront à prétendre à des logements à des prix raisonnables, devant cette chevauchée galopante des prix. Sans doute, la solution n'émanera-t-elle nullement des actuelles autorités à multiples niveaux qui ont, malheureusement, contribué à cette situation désastreuse et qui ne sont point prêts à exorciser leurs méfaits. Il est alors impératif d'intervenir dans l'immédiat afin de couper avec ce laxisme, cette complicité et ce crime social dans une ville martyr qui subit les caprices des hauts gestionnaires de la région par leur indifférence et leur intéressement. Valoriser la ville, comme disait l'autre, ne veut nullement dire exterminer son équité sociale et la confier aux seuls détenteurs de capitaux et aux spéculateurs qui s'amusent à bâtir et vendre à des prix asphyxiants. Valoriser la ville veut dire surtout et avant tout réguler ses espaces habitables de façon à combler ce droit légitime à toutes les couches sociales, en particulier celles aux petits et moyens revenus.
Environnement
Les gros pollueurs
Le débat régional autour de l'environnement s'est amorcé, depuis des lustres. A l'instar de ses homologues dans le royaume, la région Souss Massa Drâa accuse de gros déficits en termes d'aménagement de territoire et d'équilibre environnemental. Les consultations qui s'insèrent dans une démarche nationale inclusive ont, en effet, le mérite de décortiquer dans le détail ces dysfonctionnements en vue de mettre en place des panacées globales, tout en tenant compte des spécificités locales. Vu son potentiel économique énorme, la région SMD subit des supplices érosifs et corrosifs dont pâtissent particulièrement les ressources humaines, aussi bien dans l'urbain, le périurbain que le rural.
A tout moment d'échange et de diagnostic autour de ces axes thématiques, l'accent est mis sur les nuisances multiples et affectants, occasionnées par les unités de production et les entités de fonctionnement.
La rareté des volumes hydriques tant en surface qu'en souterrain fait, tout naturellement, l'objet de focalisation, dans une zone à la fois aride et déshydratée, mais grosse productrice d'agrumes et de primeurs de premier plan.
Cedpendant, le plus gros pollueur de la vie active n'est autre que l'analphabétisme qui sévit cruellement dans nos contrées. On ne peut concevoir un développement environnemental sans une promotion effective et pérenne de l'élément humain dans sa globalité. Toutes les mesures de relèvement développemental multidimensionnel demeurent, en fait, vaines si le citoyen n'est pas conscient des enjeux qui font front aux actions menées dans ce sens.
Certes les politiques publiques sont appelées à jouer un rôle prépondérant à ce propos, à travers des programmes de lutte contre l'illettrisme. Chose dont l'Etat ne parvient pas à accélérer les cadences et, de ce fait, en subit des indicateurs de pauvreté des plus alarmants. Toutefois, il s'avère plus judicieux de faire appel à des approches partenariales entre les collectivités et les radiodiffusions régionales en vue de mettre en fonction des activités auditives de sensibilisation en direction des larges masses parmi les populations, plus spécialement dans les patelins les plus reculés.
Dans le même sillage, on pourrait également procéder à des actions, selon lesquelles il sera permis aux collectivités locales de s'approprier des organes de radio spécifiques se consacrant à ces tâches d'alphabétisation à grande échelle et à ces interactions communautaires de proximité et de communion, comme c'est le cas de Paris, Lyon, Bordeaux et autres où la ville communique avec les électeurs par le moyen d'une radio communale. Il est donc bien clair que la dimension environnementale est partie intégrante du développement humain susceptible d'agir et de réagir dans son cadre de vie avec conscience et conviction. L'essor que connait actuellement la région SMD à plus d'un titre devra considérer la dimension environnementale comme la plaque tournante du développement multiforme, mais également comme une nécessité siné qua non du bien être, de la décence et de la dignité de l'élement humain, socle fondateur de tout croissance.
S.E
Espace marin
Vous avez dit dépollution?
On reviendra encore sur le déficit écologique qui secoue constamment la population du quartier d'Anza relevant de la commune urbaine d'Agadir. Depuis déjà quelques temps, les citoyens déplorent les évolutions défavorables de l'après démolition des bidonvilles qui fleurissaient, des décennies durant, notamment Bloc B dont les ultimes destructions avaient fait rage, sous les yeux impuissants des ménages consternés. Aujourd'hui encore, les résidents de ce quartier remué de fond en comble s'affrontent à une véritable hécatombe environnementale, à cause de la pollution appuyée de ses belles plages. Secoué par l'idée de monter une station de prétraitement des eaux usées dont le maître d'ouvrage n'est autre que la Régie Autonome Multi-Services d'Agadir (RAMSA), les populations s'élèvent farouchement contre cette opération, à travers des sit-in, des marches, des manifestations diverses auprès des initiateurs et de la commune urbaine d'Agadir. En effet, les habitants qui fréquentent ces côtes pour pratiquer leur vocation de prédilection, en particulier la pêche à la ligne, le surf, le football… sont affreusement exposés aux eaux polluées, car les multiples déversements anarchiques des déchets liquides, provenant :1- Des maisons du projet économique dont plus de 214 logements n'ont pas été raccordés au réseau de l'assainissement de la Régie Autonome Multiservices d'Agadir (RAMSA), quoique les redevances d'exploitation soient acquittées.2- Des sanitaires des locaux du marché permanent d'Anza 3- Des égouts des eaux pluviales transformés en déversement des détritus industriels sous toutes leurs formes (Huiles, matières grasses, bouteilles en plastique...) 4- Des égouts des eaux ménagères dont la destination a été volontairement déviée par la RAMSA pour déverser directement dans les plages, avec tout ce que cet acte irréfléchi occasionne comme désagréments à l'écosystème de ces lieux5- Des déversements démesurés derrière la station de pompage6- Des déversements en provenance de la cimenterie d'Anza Tous ces dépassements se déroulent sans que les parties responsables ne réagissent pas pour mettre un terme à ce fléau, sachant que la plage constitue un pôle d'attraction des citoyens, spécialement en période estivale coïncidant avec le mois sacré du carême. Outre cette pollution accentuée qui prévaut dans ces espaces de haute qualité écologique, les odeurs nauséabondes infestent ces lieux de long en large, par le biais des vents maritimes. Les voix associatives de la société civile (plus de vingt structures) s'opposent contre ces agressions lamentables qui assaillent ce littoral côtier de grande notoriété écologique. Elles n'arrêtent pas de saisir et d'interpeller toutes les instances pour mettre fin à cette hémorragie. Toutes les formes de mobilisation et de protestation sont utilisées, particulièrement des pétitions, des communiqués, des sit-in, des marches…en vue d'attirer l'opinion publique sur cette problématique environnementale.
S.E


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