La session ordinaire de l'examen national unifié du baccalauréat, toutes branches confondues, se déroulera du 9 au 11 juin prochain, alors que la session de rattrapage aura lieu du 7 au 9 juillet 2015. Mais de quel bachot s'agit-il ? Et quelles perspectives ouvre-t-il ? Pour accéder aux écoles supérieures, il va falloir décrocher le fameux Bac avec une moyenne supérieure à 17/20. C'est dire que la plus grande majorité des élèves prend le chemin de l'université. Tout d'abord, ce constat qui interpelle à plus d'un titre pour les branches scientifiques et techniques. Les matières sont enseignées en langue arabe et en franchissant la barre de l'université les élèves sont appelés à suivre leurs cours en langue française. Voilà le premier handicap. Alors que l'élève qui arrive avec son Bac est jugé sur deux ans (première année et deuxième année du baccalauréat). Des examens qui s'étalent sur deux années. Et avec un système des plus compliqués ! La note finale s'articule autour de celle de l'examen régional de la première année avec un coefficient de 1 (25%), celle du contrôle continu de la deuxième année avec le même coefficient de 1 (25%), et enfin celle de l'examen national avec un coefficient de 2 (50%). Un système de notation qui laisse la porte grande ouverte à la fraude au niveau de certains établissements privés, font remarquer certaines sources. Par exemple, un élève qui obtient 08/20 à l'examen régional de la première année et 08/20 à l'examen national aura son bachot au cas où la note du contrôle continu durant la deuxième année est supérieure à 16/20 !!! (8+16/2=12. 12+8= 10). En plus de ces cas visant uniquement le passage, d'autres pourraient recourir à ces mêmes pratiques pour assurer l'obtention du bac avec mention. Voilà pourquoi la majorité des élèves de l'enseignement public trouve du mal à poursuivre leur cursus universitaire. Le navire chavire. Il est donc plus qu'urgent pour intervenir en vue de sauver ce qui pourrait l'être.